"La Grande-Bretagne perd la volonté de tenir tête à Vladimir Poutine", a titré dans le Telegraph le général Richard Dannatt, un ancien chef de l’état-major général de l’armée britannique.
Selon lui, son pays, qui se trouvait au premier rang du soutien à l’Ukraine, quitte le devant de la scène en ce qui concerne les livraisons de blindés.
"Les Français sont sur le point de fournir des chars légers AMX-10, les États-Unis font don de 50 véhicules de combat d'infanterie Bradley et les Allemands remettent une grande partie de leur parc de véhicules blindés de transport de troupes Marder. Et les Britanniques? Ils semblent avoir perdu leur voix."
Le général reconnaît qu’ils sont à court de moyens en la matière.
"La dure réalité est que nous avons peu à donner. Nos chars de combat principaux Challenger ont cruellement besoin d'une mise à niveau, tout comme nos véhicules de combat d'infanterie Warrior", résume-t-il.
Paris, Washington et Berlin ne lésinent pas
Emmanuel Macron a annoncé mercredi 4 janvier à son homologue ukrainien Volodimir Zelensky, lors d'un entretien téléphonique, la livraison à l'Ukraine par la France de chars de combat légers AMX-10 RC.
Les États-Unis ont révélé le 6 janvier une nouvelle aide militaire à l’Ukraine. Elle est évaluée à plus de trois milliards de dollars, dont 2,85 milliards d’armements tirés des stocks nationaux et 225 millions de commandes à l’industrie de la défense, selon une annonce du ministère de la Défense.
Washington va fournir à Kiev 50 véhicules de combat d’infanterie Bradley de type M2-A2, ainsi que des missiles air-sol, des obusiers automoteurs et des obusiers remorqués.
Toujours vendredi 6 janvier, le porte-parole du gouvernement allemand a fait savoir que 40 blindés Marder seraient livrés à l’Ukraine au premier trimestre 2023.
Moscou, pour sa part, a déclaré à plusieurs reprises que ces livraisons occidentales ne font que prolonger le conflit.