La prochaine présidence des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) sera résolument placée sous le signe de l’Afrique. Pretoria, qui dirigera les débats du groupe en 2023, compte en effet faire la part belle au continent noir, comme l’a expliqué le Président sud-africain Cyril Ramaposa.
"L’objectif de notre présidence est de renforcer les relations entre l'Afrique et les BRICS. D'autres pays africains seront invités au sommet des BRICS, qui se tiendra plus tard cette année, en Afrique du Sud", a-t-il expliqué à la radio publique.
Le thème principal de la présidence sera "les BRICS et l'Afrique: un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif", a ajouté le chef d’État. Voilà qui annonce la couleur.
Les BRICS montent en puissance
Le groupe des BRICS, qui rassemble à lui seul plus de 41% de la population mondiale, a connu une année 2022 riche en rebondissements. Plusieurs pays ont ainsi demandé à y adhérer, en Afrique avec l’Algérie, comme en Amérique du Sud avec l’Argentine.
Le groupe a occupé le devant de la scène, dans le sillage du conflit en Ukraine, œuvrant à l’édification d’un monde multipolaire. Une volonté de sortir des modèles d’après-guerre et une synergie qui ont été particulièrement visibles en 2022, comme l’expliquait récemment à Sputnik le politologue Boris Zabolotsky.
L’implantation des BRICS en Afrique s’est également poursuivie avec l’ouverture d’un siège en RCA. Bangui a été choisie pour accueillir l’institution. La popularité dont jouit le groupe des cinq sur le continent est symptomatique d’une nouvelle manière de penser de la jeunesse, qui souhaite en finir avec l’hégémonie occidentale, soulignait récemment l’analyste sud-africain Benedict Pharoe auprès de Sputnik.