Les hostilités entre le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et les forces gouvernementales éthiopiennes pourraient reprendre, car les rebelles bénéficient du soutien de Washington, a déclaré à Sputnik Petros Tseggay Asghedom, ambassadeur d’Érythrée en Russie.
"Les rebelles sont maintenant faibles, ils ne peuvent rien faire, mais ils ont toujours un soutien politique. Toutes ces années, ils ont été les ‘mains’ de certains pays occidentaux, menés par les États-Unis. Ils ont fait tout ce qu’on leur a dit. Ils voulaient obtenir l’indépendance du Tigré, mais pour y parvenir, des changements géographiques sont nécessaires pour qu’ils aient accès à la mer. Ainsi, l’Érythrée les a dérangés", a-t-il indiqué.
Pour le M.Tseggay seulement les autorités de l’Éthiopie, avec qui l’Érythrée entretient des relations, sont en mesure de dire aux Érythréens de quitter la région du Tigré, et non les États-Unis ou les Tigréens.
Conflit dans le Tigré
Une guerre sans merci existait entre les rebelles tigréens et l’armée fédérale éthiopienne depuis novembre 2020, plongeant le nord de l'Éthiopie dans une profonde crise humanitaire.
Après cinq mois de trêve, les combats avaient repris le 24 août. Les forces des deux camps se sont notamment disputées Shire, l’une des principales villes du Tigré.
Une négociation entre les protagonistes s’était déroulée du 25 au 30 octobre, sous l’égide de l’Union africaine (UA).