La croissance économique d’Afrique subsaharienne devrait rester inférieure à l’indice de 2021. Après 4,6% constaté en 2021 et 3,6% en 2022, 3,7% sont attendus pour 2023, selon des prévisions du Fonds monétaire international (FMI).
Cette baisse est associée à la crise économique mondiale, note le fonds.
Toutefois, certains pays africains pourraient enregistrer des taux de croissance économique élevés, d’après le FMI.
Le Sénégal arrive le premier avec un taux estimé à 8,11%. Il est suivi par un autre pays d’Afrique de l’Ouest, le Niger, avec une croissance prévisionnelle estimée à 7,29%.
La République démocratique du Congo occuperait la troisième place avec 6,72%. Un résultat qui serait stimulé par son secteur minier largement sollicité pour des minerais stratégiques indispensables à la transition énergétique (cobalt, graphite, cuivre, lithium). Les pays qui entrent aussi dans ce top 10 sont le Rwanda (6,7%), la Côte d’Ivoire (6,45%), le Bénin (6,23%), le Togo (6,2%), la Gambie (5,98%), l’Ouganda (5,9%) et le Soudan du Sud (5,61%).
Quant à la région d’Afrique de l’Est, c’est le Kenya qui table sur l’accélération de sa croissance économique en 2023. Selon le FMI, sa croissance serait de 5,1%, alors que Nairobi mise sur 6,1% sur fond d’un programme national de relance économique.
Causes du ralentissement global
Malgré ces pays qui devraient afficher de bonnes performances, le reste de la région ne rebondirait pas considérablement, suggère le FMI.
De nombreux facteurs impactent la croissance dont les conséquences économiques de la pandémie et le risque de sa recrudescence, la flambée des prix des hydrocarbures et des produits alimentaires, ainsi que l’inflation et la hausse des dettes publiques.
Vers la fin d’une année mouvementée, l’inflation a ralenti globalement dans le monde. En Afrique, les baisses les plus importantes ont été enregistrées au Zimbabwe (11,6 points de pourcentage) et au Soudan (4,4 points de pourcentage).
Le Soudan du Sud a même connu en octobre une déflation à -12,7%, en termes annuels. Un mois plus tôt, en septembre, c’est le Bénin qui avait été leader de la déflation, avec un taux de -1,6% en termes annuels.