Grande première pour la Knesset. Dans le sillage des dernières élections, le parlement israélien sera en effet présidé par le député Amir Ohana, élu d’origine marocaine, désigné par ses pairs.
C’est la première fois qu’un élu venu du pays de Mohammed VI accède à cette fonction. Le nouveau président de la Knesset assume par ailleurs ouvertement son homosexualité, ce qui a soulevé quelques débats sur le front religieux. Le grand rabbin de Jérusalem, Shlomo Amar a ainsi déploré qu’un homme gay puisse occuper de telles responsabilités.
"Ces abominations sont aujourd’hui mises en avant. C’est une honte. Une honte absolue. Malheur à ceux qui entendent ces choses. C’est insupportable. Ils les nomment à des postes considérés comme importants. Ils ont perdu toute dignité",a-t-il ainsi déclaré.
S’il a été porté à la tête de la Knesset après un vote à sens unique (63 votes pour, 5 contre), Amir Ohana a néanmoins rencontré l’hostilité de certains députés lors de son discours inaugural. Les membres du parti Judaïsme unifié de la Torah ont ainsi tourné la tête durant sa prise de parole.
Lien avec le Maroc
L’état hébreu cultive des liens culturels forts avec le Maroc, une importante diaspora juive ayant fui le royaume chérifien pour s’établir en Israël. L’étincelant parcours de l’équipe marocaine pendant la dernière Coupe du monde de football a, par exemple, été suivi avec beaucoup de ferveur en Israël.
Rabat s’est encore rapproché diplomatiquement de Tel Aviv ces dernières années, via notamment les accords d'Abraham, qui ont aussi signé un rapprochement entre les Émirats arabes unis et Israël. Dans le conflit du Sahara occidental, le Maroc pourrait d’ailleurs s’appuyer sur l’expertise israélienne pour fabriquer des drones.