Adolescent tué en marge du Mondial: le chauffard en fuite interpellé

Après une fuite d'une douzaine de jours, l'homme soupçonné d'avoir percuté mortellement un adolescent à Montpellier lors des célébrations pour la qualification de la France en finale du Mondial a été interpellé mardi, près de Perpignan.
Sputnik
"Le mis en cause a été interpellé ce matin tôt à proximité de Perpignan par les enquêteurs de la Direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier en exécution d'un mandat d'arrêt délivré par un juge d'instruction", a indiqué à l'AFP le procureur de la République, Fabrice Bélargent, confirmant une information de la télévision France 3 Occitanie.
Il sera présenté mardi dans la journée au magistrat instructeur en vue de sa probable mise en examen dans le cadre d'une enquête ouverte pour "coups mortels aggravés en l'espèce avec arme" (le véhicule).
"Pour la famille, je pense que c'est un soulagement. Pas parce qu'ils ont un esprit de vengeance mais parce qu'ils désirent que la justice passe", a réagi auprès de l'AFP Me Marc Gallix, avocat de la famille d'Aymen, décédé à 14 ans.
Le chauffard avait pris la fuite dans la nuit du 15 décembre après avoir percuté le jeune homme dans des circonstances qui restent encore à éclaircir dans le quartier défavorisé de la Paillade, dans le nord-ouest de Montpellier. Il avait été rapidement identifié et était activement recherché.

Emotion et échauffourées

Selon les premiers éléments fournis par le parquet au lendemain de l'accident, le conducteur serait sorti "violemment" de sa file de véhicules à la suite de la prise d'un drapeau français qui était tenu à la fenêtre de sa voiture, lors des célébrations après la victoire de la France contre le Maroc, à l'issue d'une demi-finale historique. C'est à ce moment là qu'il aurait heurté l'adolescent, qui est mort peu après sa prise en charge médicale.
Ce décès avait suscité une grande émotion localement et endeuillé ce Mondial où les célébrations s'étaient multipliées un peu partout en France jusqu'à la défaite des Bleus en finale face à l'Argentine.
De brèves échauffourées avaient également éclaté au lendemain du drame dans deux quartiers défavorisés de Montpellier. Le préfet avait alors appelé au "calme" et à l'"apaisement" et dénoncé au passage les "contre-vérités et fausses informations (qui) circulent sur les réseaux sociaux, contribuant à exciter les esprits".
La famille de l'adolescent en avait fait de même, exprimant sa "confiance dans les institutions de la République, police, justice".
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