Les récentes déclarations du vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, qui a estimé que les Africains exprimant leur soutien à Moscou ne savaient probablement pas qui était Vladimir Poutine et où se trouvaient le Donbass, ont fait réagir le chef du Kremlin.
"Borrell est un grand homme politique de notre époque, comme l'on disait de Brejnev. Mais en Afrique, ils savent ce qu'est la Russie, où est la Russie. En Afrique, ils connaissent le rôle que la Russie a joué pendant la libération du colonialisme", a indiqué le chef du Kremlin lors d'une conférence de presse.
Et d’ajouter qu’il n'y a pratiquement aucun pays africain "qui n'ait pas reçu notre soutien politique, médiatique, économique et parfois même militaire". "Nous avons de bonnes relations amicales, très stables, avec les pays africains et elles se développent".
D’après M.Poutine, si l’Occident savait où était située l'Afrique et dans quel état se trouvaient les peuples africains, "il n'empêcherait pas la livraison de denrées alimentaires et d'engrais russes au continent africain, dont dépendent après tout les récoltes dans les pays africains et le sauvetage de centaines de milliers de personnes en Afrique de la famine".
"Ne mesurez pas les gens à votre aune"
Plus tôt dans la journée, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a aussi réagi aux propos de M.Borrell. "Josep, ne mesurez pas les gens à votre aune", a-t-elle écrit sur Telegram, ajoutant que la dégradation de l’Occident collectif ne signifiait pas que d’autres peuples soient concernés par les mêmes processus.