Donbass. Opération russe

L’Otan aurait du mal à prévoir les prochains mouvements de Poutine en Ukraine

L’Alliance de l’Atlantique Nord a du mal à planifier son aide à l’Ukraine, car elle ne voit pas clair dans le jeu de la Russie, a expliqué le média Politico. Plusieurs pays commencent à être mis en difficulté par leurs livraisons d’armes à Kiev.
Sputnik
Calculer les besoins à venir de Kiev dans le conflit ukrainien est une tâche difficile pour l’Otan, rapporte le média Politico. L’Alliance peine en effet à prédire les prochaines décisions du Kremlin. Les réalités changeantes du champ de bataille et l’"imprévisibilité" de Vladimir Poutine rendent difficile la planification à long terme, précise le média.
"Il est presque impossible de calculer les besoins réels de l'Ukraine, tant en matière d'aide militaire qu'humanitaire, car la nature de la guerre évolue très rapidement", déclare encore à Politico Samuel Charap, politologue du groupe de réflexion RAND Corporation.
Les pays de l’Otan ont par ailleurs de plus en plus de mal à s’accorder sur les aides à verser à l’Ukraine, souligne Politico. L’inflation, la hausse du prix de l’énergie et les craintes de récession refroidissent en particulier les Européens. Tant et si bien que l’Alliance gratte les fonds de tiroir et songe à utiliser des ressources jadis destinées à soutenir forces de sécurité afghanes.

Les stocks s’épuisent

Le soutien militaire à Kiev a par ailleurs lessivé les stocks d’armes de plusieurs puissances occidentales. Les États-Unis sont confrontés à une pénurie de lance-missiles Stinger et de lance-missiles antichar Javelin. L’aide à l’Ukraine a vidé "13 ans de production de Stinger", a admis Greg Hayes, patron du fameux groupe d’armements Raytheon.
Même constat du côté de la France, qui a épuisé ses stocks d’armements et ne peut plus offrir à Kiev qu’une aide civile, à en croire Politico. L’Allemagne commence pour sa part à être à court de munitions et pourrait débloquer une enveloppe de 20 milliards d’euros pour se réapprovisionner.
Par ailleurs, l’UE a du mal à faire tourner son fonds de Facilité européenne pour la paix (FEP), destiné à dédommager les pays offrant leur aide à Kiev. Celui-ci ne couvre pas les dépenses croissantes et certains gros donateurs, comme la Pologne, commencent à grogner, affirme Politico.
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