La question du blé et des engrais russes pour l’Afrique cache un autre dossier sur lequel le continent africain se bat avec l’Occident. La Côte d’Ivoire et le Ghana ont posé un ultimatum afin que les grandes firmes internationales paient les primes qu’elles ont promises aux producteurs. Pour le président de la Chambre de commerce et d’industrie ivoiro-russe Henri Doué Tai, le moment est venu pour le continent africain de prendre les choses en main.
"Nous ne sommes plus au temps de l’esclavage. Il faut que les multinationales comprennent. Qui dit multinational, dit Union européenne, dit Amérique. Ce sont les bras circulaires économiques. Ils n’ont pas à refuser. Il faudrait maintenant que nous comprenions les choses et que nous prenions les choses en main. Que nous déterminions le prix de nos matières premières."
Interrogé sur les conséquences pour les multinationales en cas de non-respect de leurs engagements vis-à-vis des producteurs, M.Doué Tai a appelé à couper les ponts avec ces firmes internationales.
"Si les multinationales n’exécutent pas leurs engagements. Il faut couper le cordon ombilical. Il faut couper les liens économiques. Il faut interdire l’achat du cacao, l’exportation pour les acheteurs européens et américains."
En cas de rupture des liens économiques avec l’Europe et les États-Unis, il s’est montré confiant. M.Doué Tai a rappelé qu’il n’y avait pas que l’Occident qui mangeait du chocolat. De nombreux autres pays sont intéressés pour acheter du cacao, dont la Russie, la Chine, les pays de l’Asie, de l’Amérique latine.
"L’Europe et l’Amérique n’ont pas le monopole de l’Univers. À nos chefs d’État de réfléchir et de réorienter nos affaires."
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