L’Europe, sous l’influence des États-Unis, est impliquée dans le processus de renaissance du néonazisme dans le monde. Cela s’est visiblement exprimé lors de la crise ukrainienne, a déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères dans une interview pour le documentaire Le nazisme sous enquête.
"Je pars du fait que l’Europe fait partie des processus de relance du néonazisme. Il est difficile d’en tirer d’autres conclusions", a indiqué le ministre.
Le texte de son interview a été publié ce samedi 26 novembre sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères. Pour le chef de la diplomatie russe, cette déclaration est justifiée par la récente sortie d’Emmanuel Macron questionnant le modèle de vie en Ukraine.
"Le Président français Emmanuel Macron a récemment demandé pourquoi l’Ukraine devrait vivre selon le modèle que la Russie ’impose’? Une déclaration révélatrice. Pendant les années qui ont suivi le coup d'État [en Ukraine, ndlr], il ne s'est jamais demandé pourquoi les Russes d'Ukraine devaient vivre selon le modèle imposé par les néonazis. On assiste à une politique de deux poids deux mesures. On entend cette question de la bouche de celui qui se revendique comme le premier homme politique d’Europe. Étonnant!" - a souligné M.Lavrov.
Libérer l’Ukraine du néonazisme
M.Lavrov a annoncé, au cours de la même interview, que l’Ukraine sera libérée des autorités "néonazies" qui sont présentement à la tête du pays. Il s’est dit certain que Volodymyr Zelensky, actuel Président de l’Ukraine, n’arriverait pas au bout de ses projets.
"Le peuple ukrainien sera libéré des dirigeants néo-nazis, il mérite de vivre en bon voisinage, dans l'amitié et la prospérité aux côtés de ses frères slaves", a mentionné le diplomate russe.
Quand l’Europe et les USA refusent de condamner le nazisme
Le 4 novembre, un vote sur la résolution russe contre la glorification du nazisme, mais aussi contre le racisme et la xénophobie avait eu lieu à l’Onu. Parmi les co-auteurs de ce texte proposé par la Russie se trouvent entre autres la Biélorussie, la Centrafrique, la Corée du Nord, le Mali et le Venezuela.
Le texte a été adopté par 105 voix pour, 52 voix contre et 15 abstentions. Parmi les États qui ont voté contre figurent l’Allemagne, l’Autriche, le Canada, les États-Unis, , la Hongrie, l’Italie, la France, le Japon, , le Royaume-Uni, les trois pays baltes et l’Ukraine.