Moscou qualifie d’"hypocrisie" le vote à l’Onu sur la condamnation du nazisme

© Sputnik . Grigori Syssoïev / Accéder à la base multimédiaMaria Zakharova
Maria Zakharova - Sputnik Afrique, 1920, 05.11.2022
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Le vote de plusieurs pays occidentaux contre la résolution russe à l’Onu condamnant le nazisme est un exemple d’"hypocrisie politique" et un acte "immoral", selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi après le vote de la Troisième commission de l’Assemblée générale de l’Onu concernant la résolution sur "l’élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance".
D’après Maria Zakharova, les pays qui ont voté contre ont démontré une "hypocrisie politique". En passant elle a noté qu’auparavant plusieurs d’entre eux s’étaient abstenus.

"Le texte de la résolution est le même. Son fond ne peut être remis en question que par des personnalités immorales", a-t-elle écrit.

La diplomate a souligné que parmi les États qui ont voté contre se trouvent "ceux qui ont soutenu le fascisme au XXe siècle, ceux qui en ont souffert et ont failli disparaître".

Un vote houleux

La Troisième commission de l’Assemblée générale l’Onu s’est prononcée le 4 novembre concernant le texte intitulé "Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée". Le projet a été présenté par la Russie, parmi les co-auteurs se trouvent entre autres le Mali, la Centrafrique, la Biélorussie, le Venezuela, la Corée du Nord.
Le texte a été adopté par 105 voix pour, 52 voix contre et 15 abstentions.
Parmi les États qui ont voté contre figurent l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la France, le Japon, le Canada, les pays baltes, le Royaume-Uni, la Hongrie, la Géorgie, l’Ukraine, les États-Unis.
Israël et l’Arménie se sont prononcés en faveur du texte.
L’Assemblée générale "se déclare profondément préoccupée par la glorification, quelle qu’en soit la forme, du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen-SS", selon le texte de la résolution.
Des tensions sont apparues quand l’Australie, le Libéria, le Japon, la Macédoine du Nord ont présenté un amendement selon lequel la Russie "cherche à justifier" le déclenchement du conflit militaire en Ukraine "en invoquant l’élimination du néonazisme" et que cet acte "compromet sérieusement les mesures prises pour combattre réellement ce fléau". L’amendement a été adopté par 63 voix pour, 23 voix contre et 65 abstentions.
Pour la Russie, l’amendement, dont elle s’est dissociée, visait à empêcher l’adoption de la résolution.

"Les résultats du vote sur cette résolution et sur l'amendement n'ont fait que confirmer la thèse selon laquelle l'objectif est de tenter de perturber [son] adoption. Car, ayant soutenu l'adoption de leur amendement, ils [les pays occidentaux, ndlr] ont encore voté contre la résolution dans son ensemble, c'est-à-dire contre le document contenant leur propre amendement", a commenté auprès de Sputnik le responsable de la diplomatie russe pour les questions des droits de l’Homme, Grigory Loukiantsev.

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