Donbass. Opération russe

"Ça n’a que trop tardé", un ex-secrétaire américain au Trésor appelle à négocier sur l’Ukraine

Des pourparlers doivent avoir lieu entre la Russie et l’Ukraine pour suspendre les hostilités, a estimé Steven Mnuchin, ancien secrétaire américain au Trésor. Certains aux États-Unis semblent se lasser du conflit.
Sputnik
La lassitude liée au conflit ukrainien semble de plus en plus prégnante côté américain et des voix s’élèvent pour demander des pourparlers. Steven Mnuchin a ainsi jugé qu’il était grand temps pour les deux parties de se remettre à la table des négociations, lors d’un sommet international à Los Angeles.
L’ancien pilier de l’administration Trump a admis fonder beaucoup d’espoir dans la récente rencontre entre les Présidents chinois et américain, en marge du G20.
"Je suis convaincu que le moment des négociations est venu. Honnêtement, ça n’a que trop tardé. Dans le meilleur scénario, nous aurons un arrêt des combats, même s'il n'y a pas de trêve permanente. J’espérais vraiment que, lors de la rencontre entre le Président Biden et le Président Xi Jinping, les deux dirigeants mondiaux pourraient résoudre conjointement ce problème pour mettre fin à la guerre" a ainsi déclaré Steven Mnuchin.
Le responsable a par ailleurs souligné que l’Europe ressentirait les effets de la crise économique et énergétique encore longtemps, quel que soit l’issue du conflit. L’Allemagne sera particulièrement touchée, du fait de sa dépendance aux hydrocarbures russes, a-t-il précisé.

Les États-Unis lassés de la guerre?

Les appels aux pourparlers se sont multipliés ces dernières semaines aux États-Unis. La question des financements adressés à Kiev a même polarisé les élections de mi-mandat. Certains Républicains ont demandé à ce que l’aide accordée soit conditionnée à des obligations de pourparlers, comme l’expliquait récemment à Sputnik l’essayiste franco-serbe Nikola Mirkovic.
"Beaucoup de personnes se disent ‘Bon, peut-être qu’au bout d’un moment il serait temps d'arrêter le financement’ ou en tout cas de revoir le financement ou de le lier à l'obligation de Kiev de négocier avec Moscou", soulignait-il.
En Europe, les opinions publiques commencent aussi a montré des signes de lassitudes. Plusieurs manifestations appelant à mettre fin aux hostilités ont eu lieu ces dernières semaines, en Allemagne ou en République Tchèque.
Discuter