Alors qu’Emmanuel Macron est plein d’optimisme quant à l’avenir de l’accord sur les céréales qui doit, selon lui, "être impérativement reconduit à la fin de cette semaine", le Kremlin est plus prudent dans ses estimations.
"Le travail se poursuit, un travail assez intense. Vous savez qu’il s’agit essentiellement du volet des accords visant à assurer la levée des restrictions sur les livraisons de produits russes sur les marchés étrangers. Des experts travaillent de manière intense, des contacts assez constructifs sont menés avec l’Onu. Je vous appelle à attendre ces prochains jours pour comprendre le résultat", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.
Les exportations russes, pomme de discorde
Il a également évoqué les mesures destinées à débloquer les navires russes coincés dans des ports européens et à assurer la levée des obstacles aux livraisons des denrées russes sur les marchés étrangers.
"Nous en avons déjà parlé. Un travail est actuellement mené en vue de résoudre le problème de l’accord sur l’exportation en mer Noire relatif à nos livraisons", a-t-il indiqué.
"Il y a des résultats positifs, mais il faut garantir que les accords déjà réalisés soient complètement honorés."
Nouveau corridor pour les engrais russes
Emmanuel Macron a affirmé à Bali que l’accord se devait d’être reconduit.
"Sur la question des engrais, nous avons avancé en actant la semaine dernière un nouveau corridor pour acheminer des engrais russes vers l’Afrique", avait-il annoncé.
Conclu à Istanbul le 22 juillet pour 120 jours, l’accord céréalier permettant les exportations des céréales depuis les ports ukrainiens via le corridor humanitaire en mer Noire expire le 19 novembre.
Le 30 octobre, la Russie l’a suspendu suite à une attaque terroriste ukrainienne contre des navires de la flotte russe de la mer Noire. Moscou est revenu dans l’accord après avoir obtenu les garanties de Kiev de ne pas utiliser les corridors humanitaires destinés à l’exportation des céréales à des fins militaires.