"Qu’il devienne un village global": une ministre zimbabwéenne en faveur d’un monde multipolaire

Le Zimbabwe aspire à un monde multipolaire où règneraient la paix et la stabilité, indispensables au développement économique, a expliqué à Sputnik la ministre zimbabwéenne de l'Information, des médias et des télécommunications.
Sputnik
Interrogée par Sputnik, la ministre zimbabwéenne de l'Information, des médias et des télécommunications, Monica Mutsvangwa, s’est dite favorable à l’émergence d’un système mondial multipolaire.
"Nous voulons un monde pacifique, que ce monde devienne un village global. Quand il y a la paix et la stabilité, c'est une recette pour le développement économique. Nous aspirons toujours à un monde pacifique où les gens se respectent les uns les autres. La tolérance est un ingrédient très important de la paix", a considéré Mme Mutsvangwa, participante au Congrès mondial des médias se déroulant du 15 au 17 novembre à Abou Dhabi.

Plusieurs sociétés s’installent au Zimbabwe

La ministre a souligné que le Zimbabwe, "l’amis de tous", a "travaillé dur pour être là où [il est]" et il est très reconnaissant envers les "nations progressistes qui [l’]ont soutenus", notamment la Russie et la Chine.
"Nous commençons à voir beaucoup d'entreprises revenir, par exemple, les Britanniques, les anciens colonisateurs (…). Il y a une réconciliation dans mon pays. Nous ne continuons pas à dire "ceci est notre ennemi et nous ne traitons pas avec eux". C'était l'époque, elle est passée et nous devons aller de l'avant", a souligné Monica Mutsvangwa.

Se battre pour l'indépendance

La ministre a toutefois rappelé que les relations entre l'Europe et l'Afrique étaient unilatérales et qu’elle-même luttait pour l'indépendance du Zimbabwe.
"Avant l'indépendance, avant 1980, une personne noire dans mon pays n'avait pas le droit de vote, n'était pas considérée comme un être humain à part entière (…). Je suis sortie en tant que jeune fille de 15 ans pour me battre. Nous sommes la génération qui s'est battue pour la libération de notre pays. Ce pour quoi nous nous sommes battus, c'est pour la paix", a-t-elle conclu.
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