La Russie reste confrontée à des obstacles entravant l’exportation de son blé et de ses engrais en dépit des accords obtenus à Istanbul, estime Sergueï Lavrov
"Toutes les promesses [sur les exportations des céréales et engrais russes] ont été exposées. J’espère qu’elles seront tenues. Du moins, le secrétaire général [de l’Onu] a juré aujourd’hui que c’était une question prioritaire pour lui", a-t-il déclaré aux journalistes à l’issue du sommet du G20.
Il a ajouté qu’Antonio Guterres lui avait assuré sa disposition à respecter les exigences de la Russie relatives à l’accord céréalier, bien que des résultats concrets n’aient pas été obtenus.
Il faut que les promesses soient mises en pratique
"Aujourd’hui le secrétaire général a évoqué les promesses qui lui avaient été faites, y compris sur papier, par les États-Unis et l’Union européenne. De bonnes intentions y sont exposées. Si elles sont réalisées, les obstacles aux exportations de nos engrais et céréales seront levés. Mais le problème n’est pas dans les papiers, il est dans la question de savoir comment les promesses seront mises en pratiques", a indiqué M.Lavrov.
Il a ajouté que "malgré tous les problèmes et sanctions, la Russie a déjà exporté 10,5 millions de tonnes de céréales, dont du blé pour quelque huit millions de tonnes".
Environ 60% vers l’Asie et plus de 30% vers des pays africains.
Prévenir des provocations ukrainiennes
Le ministre n’a pas manqué de prévenir contre les provocations ukrainiennes dans le cadre de l’accord dont se rendaient compte les pays occidentaux et la Turquie.
Il a rappelé que la Russie s’était provisoirement retirée de l’accord après sa violation par la partie ukrainienne.
"Nos collègues turcs et nos collègues occidentaux comprennent aussi qu’ils doivent retenir l’Ukraine contre les actions inacceptables de ce genre [l’utilisation du couloir humanitaire pour le transfert des céréales à des fins militaires]", a-t-il signalé.
"Lorsque les forces armées ukrainiennes ont utilisé le couloir humanitaire pour l’exportation de céréales à des fins militaires, nous avons suspendu cette opération. Ensuite, les Ukrainiens ont confirmé qu’ils ne le feraient plus."