Donbass. Opération russe

"La tactique militaire sur Kherson constitue une sorte de victoire pour l'armée russe"

Pour un politologue iranien, la décision du commandement militaire russe de retirer ses troupes de la rive droite du Dniepr est "une manœuvre préventive visant à sauver autant de vies que possible". "Ce n'est pas une capitulation devant les forces armées ukrainiennes et l'Otan", a expliqué Ruhollah Modabber à Sputnik.
Sputnik
Alors que le général Sergueï Sourovikine, commandant des forces russes en Ukraine, a annoncé le 9 novembre que l’armée russe quittait la ville de Kherson, Ruhollah Modabber, politologue iranien, a expliqué cette décision par la volonté de l’armée russe d’agir "à des fins humanitaires, en donnant la priorité à la prévention des lourdes pertes civiles, en sauvant le plus de vies possible, y compris celles des militaires".
"La décision prise aujourd'hui par le général Choïgou sur Kherson est avant tout une manœuvre préventive visant à sauver autant de vies que possible, ce n'est pas une capitulation devant les forces armées ukrainiennes et l'Otan", a-t-il indiqué à Sputnik en ajoutant qu’"il est bien connu" que l’armée de Kiev voulait utiliser des armes interdites en plus des armes traditionnelles, notamment biologiques et chimiques, ainsi qu'une "bombe sale".
En outre, le politologue a tenu à souligner que la Russie pouvait et pourrait frapper "de toutes ses forces", mais elle a opté pour une approche "modérée" et une tactique "différente de celle de l’Otan", soit minimiser les pertes.
"C'est précisément la raison de l'ordre du ministre Choïgou sur l’axe de Kherson", a-t-il dit.

Une "défaite" de l’Occident

"Si nous examinons l'histoire de la Russie, nous constatons qu'elle est sortie vainqueur de nombreuses guerres. Par conséquent, la tactique militaire qui est menée aujourd'hui sur Kherson constitue une sorte de victoire pour l'armée russe, qui sauve ainsi des milliers de vies civiles et militaires lors de la contre-attaque néonazie qui se prépare", a ajouté M.Modabber.
De plus, pour lui, cette action de l’armée russe peut aussi, dans une certaine mesure, être considérée comme une "défaite de l’Occident" qui "n’épargne jamais les civils ni les militaires".
"La vie des gens ordinaires n'a jamais compté pour l'Occident dans les conflits militaires", a-t-il conclu.
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