Sabotage des Nord Stream: "Les Britanniques sont de petits chiens des États-Unis"

Le Royaume-Uni joue "un rôle extrêmement belliqueux" dans le conflit ukrainien, estime l’essayiste belge Michel Collon dans un entretien à Sputnik. Il revient sur l’affaire du sabotage des gazoducs Nord Stream, dont les bénéficiaires sont, selon lui, Londres et Washington.
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Alors que la Défense russe a accusé le Royaume-Uni d'avoir participé à la destruction des gazoducs Nord Stream, Londres et Washington sont "les seuls qui avaient un intérêt à saboter les gazoducs", commente auprès de Sputnik l’essayiste belge Michel Collon, fondateur du collectif Investig’Action.
"Je ne ferai pas de la Grande-Bretagne un acteur propre, qui est capable de décider par soi-même. Je pense que Londres est aussi un employé de Washington", développe l’essayiste.
Selon lui, "les Britanniques sont de petits chiens des États-Unis [qui] agissent pour le compte des Américains".
De plus, l’absence d’enquête commune entre la Suède, le Danemark et l’Allemagne montre, selon Michel Collon, qu’"il y a des directives de Washington et de Londres pour empêcher qu’on sache la vérité là-dessus".
La Russie pointe une intervention britannique
Le 29 octobre, le ministère russe de la Défense a pointé l’implication de marins britanniques dans "la planification, le soutien logistique et la mise en œuvre de l’attaque terroriste en mer Baltique le 26 septembre" visant les gazoducs Nord Stream.
Le même jour, le ministère britannique de la Défense a qualifié ces déclarations de "fausses affirmations d'une ampleur épique".
Ce 3 novembre, Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe, a déclaré que les attaques contre les Nord Stream ont été bénéfiques pour Washington: "Il est évident que les États-Unis sont le principal bénéficiaire de ces attaques terroristes et, selon le ministère russe de la Défense, des représentants des forces navales britanniques ont participé à leur planification et à leur mise en œuvre".
La veille, l’opérateur Nord Stream AG a communiqué les résultats préliminaires de l'inspection du site endommagé: des cratères "d’origine technologique" ont été trouvés sur le fond marin à une distance d'environ 248 mètres les uns des autres.
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