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Les USA "poussent la logique de l’État voyou à fond", estime l'essayiste belge Michel Collon
Les USA "poussent la logique de l’État voyou à fond", estime l'essayiste belge Michel Collon
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La domination mondiale de Washington touche à sa fin. Le pays a armé les milices néonazies en Ukraine pour faire basculer sa société. Les États-Unis sont dans... 01.11.2022, Sputnik Afrique
2022-11-01T12:47+0100
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Dans son récent discours au Club Valdaï, le Président russe a donné "une analyse extrêmement réaliste de la situation mondiale et un constat important: le monde a changé". C'est ce qu'a estimé le journaliste et essayiste belge Michel Collon dans un entretien accordé à Sputnik.Après la victoire de l'Union soviétique sur le nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale, un nouveau rapport de forces et une sorte d'équilibre a été instauré entre les États-Unis, l'Occident et l'URSS, selon lui. Sur le plan colonial et néocolonial, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis "ne pouvaient pas faire tout ce qu'ils voulaient". Mais après 1989, Washington s'est cru maître du monde et a pensé que le capitalisme occidental avait triomphé. Il y a eu "une période où il disait: ‘voilà, la domination mondiale des États-Unis c'est un fait, tout le monde doit se soumettre’"."L'époque du gendarme du monde n'est plus acceptée"Mais après les violentes agressions contre l'Irak et la Yougoslavie et l'occupation de l'Afghanistan par les États-Unis, la guerre contre la Libye a marqué la fin de cette période, estime le journaliste. L'alliance faite par les États-Unis avec Al-Qaïda* en Libye a provoqué "des dégâts épouvantables en Afrique", et "des attentats à Paris et à Bruxelles"."Les États-Unis, avec Hillary Clinton et Sarkozy, avaient décidé de détruire la Libye, de voler ses richesses et d'assassiner Kadhafi", a martelé l'expert. "Quand les États-Unis ont voulu refaire le coup en Syrie avec une guerre indirecte via Al-Qaïda* et puis Daech*, on a eu un veto de la Russie et de la Chine, et cela a été un tournant historique.""Ce n'est pas une guerre entre la Russie et l'Ukraine, c'est une guerre entre les États-Unis avec leurs alliés […] avec le monde entier.""L'Occident n'a jamais respecté aucune règle""Jamais les États-Unis n'ont voulu la paix en Ukraine. En réalité, leur offensive a démarré il y a une trentaine d'années", a affirmé l'essayiste, en évoquant le livre "Le Grand Échiquier" de Zbigniew Brzeziński, une sorte de "manuel de comment les États-Unis doivent faire pour retarder leur déclin et essayer de rester les maîtres du monde". Selon Brzeziński, "l'Ukraine est la pièce décisive en Europe pour que les États-Unis puissent contrôler l'Europe". Pour y parvenir, Washington devait "diviser les vassaux", donc l'Allemagne et la France, "diviser l'Allemagne, la France et la Russie parce que ce sont des partenaires naturels", explique Michel Collon.Pour faire basculer la société ukrainienne, les États-Unis ont armé et financé des milices fascistes néonazies comme Azov. Ils les ont soutenues quand ces milices fascistes ont agressé les populations du Donbass, ajoute-t-il.L’expert belge a également commenté l'indignation de M.Poutine quant au fait que l’Occident ne respecte plus aucune règle et reconnaisse ouvertement son implication dans le coup d’État en Ukraine. "À mon avis, l'Occident n'a jamais respecté aucune règle." Les États-Unis sont effectivement un État voyou, selon lui. Et actuellement, "ils poussent cette logique à fond"."Ce qui est nouveau maintenant […] c'est que la plupart des continents rejettent totalement les diktats des États-Unis". Par ailleurs, les États-Unis et leurs alliés "représentent à peine 20% de la population mondiale".*Organisation terroriste interdite en Russie
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Les USA "poussent la logique de l’État voyou à fond", estime l'essayiste belge Michel Collon
La domination mondiale de Washington touche à sa fin. Le pays a armé les milices néonazies en Ukraine pour faire basculer sa société. Les États-Unis sont dans les faits un État voyou et "poussent cette logique à fond". Le journaliste belge Michel Collon fait part à Sputnik de ses impressions sur le discours de Vladimir Poutine au Club Valdaï.
Dans son récent
discours au Club Valdaï, le Président russe a donné
"une analyse extrêmement réaliste de la situation mondiale et un constat important: le monde a changé". C'est ce qu'a estimé le journaliste et essayiste belge Michel Collon dans un entretien accordé à Sputnik.
Après la victoire de l'Union soviétique sur le nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale, un nouveau rapport de forces et une sorte d'équilibre a été instauré entre les États-Unis, l'Occident et l'URSS, selon lui. Sur le plan colonial et néocolonial, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis "ne pouvaient pas faire tout ce qu'ils voulaient". Mais après 1989, Washington s'est cru maître du monde et a pensé que le capitalisme occidental avait triomphé. Il y a eu "une période où il disait: ‘voilà, la domination mondiale des États-Unis c'est un fait, tout le monde doit se soumettre’".
"L'époque du gendarme du monde n'est plus acceptée"
Mais après les violentes agressions contre l'Irak et la Yougoslavie et l'occupation de l'Afghanistan par les États-Unis, la guerre contre la Libye a marqué la fin de cette période, estime le journaliste. L'alliance faite par les États-Unis avec Al-Qaïda* en Libye a provoqué "des dégâts épouvantables en Afrique", et "des attentats à Paris et à Bruxelles".
"Les États-Unis, avec Hillary Clinton et Sarkozy, avaient décidé de détruire la Libye, de voler ses richesses et d'assassiner Kadhafi", a martelé l'expert. "Quand les États-Unis ont voulu refaire le coup en Syrie avec une guerre indirecte via Al-Qaïda* et puis Daech*, on a eu un veto de la Russie et de la Chine, et cela a été un tournant historique."
"Après cela, la guerre contre l'Ukraine, c'est la tentative désespérée des États-Unis de continuer l'encerclement de la Russie, de continuer son affaiblissement et sa destruction […], une tentative désespérée de maintenir le monde unipolaire". Mais "l'époque du gendarme du monde n'est plus acceptée par les peuples", estime Michel Collon.
"Ce n'est pas une guerre entre la Russie et l'Ukraine, c'est une guerre entre les États-Unis avec leurs alliés […] avec le monde entier."
"L'Occident n'a jamais respecté aucune règle"
"Jamais les États-Unis n'ont voulu la paix en Ukraine. En réalité, leur offensive a démarré il y a une trentaine d'années", a affirmé l'essayiste, en évoquant le livre "Le Grand Échiquier" de Zbigniew Brzeziński, une sorte de "manuel de comment les États-Unis doivent faire pour retarder leur déclin et essayer de rester les maîtres du monde". Selon Brzeziński, "l'Ukraine est la pièce décisive en Europe pour que les États-Unis puissent contrôler l'Europe". Pour y parvenir, Washington devait "diviser les vassaux", donc l'Allemagne et la France, "diviser l'Allemagne, la France et la Russie parce que ce sont des partenaires naturels", explique Michel Collon.
Pour faire basculer la société ukrainienne, les États-Unis ont armé et financé des milices fascistes néonazies comme Azov. Ils les ont soutenues quand ces milices fascistes ont agressé les populations du Donbass, ajoute-t-il.
L’expert belge a également commenté l'indignation de M.Poutine quant au fait que l’Occident ne respecte plus aucune règle et reconnaisse ouvertement son implication dans le coup d’État en Ukraine. "À mon avis, l'Occident n'a jamais respecté aucune règle." Les États-Unis sont effectivement un État voyou, selon lui. Et actuellement, "ils poussent cette logique à fond".
"Ce qui est nouveau maintenant […] c'est que la plupart des continents rejettent totalement les diktats des États-Unis". Par ailleurs, les États-Unis et leurs alliés "représentent à peine 20% de la population mondiale".
*Organisation terroriste interdite en Russie