Sabotage des Nord Stream: Moscou met l'Europe en garde contre de graves conséquences

Mettant en évidence un lien entre les explosions des Nord Stream et celle survenue il y a une trentaine d’années sur un oléoduc au Nicaragua, Moscou a averti l’Europe de graves séquelles du récent sabotage.
Sputnik
La partie russe a mis l’Europe en garde contre les effets néfastes que pourraient produire les explosions des Nord Stream "sur la population européenne".
"Je voudrais attirer une attention particulière sur les menaces qui pèsent sur la sécurité du transport par pipeline", a averti le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev en déplacement à Sébastopol, en Crimée.
Réitérant l’idée qu’il s’agissait d’un acte de terrorisme international, dont les États-Unis seraient le bénéficiaire, M.Patrouchev a souligné que "ses conséquences peuvent être importantes pour la population de l'Europe".

Foyers de tensions

En outre, M.Patrouchev a jugé que, "préoccupés par la peur de perdre leur hégémonie", Washington et Londres "tentent d’attiser de nouveaux conflits, notamment le long des frontières des puissances nucléaires, comme la Russie et la Chine".
"La politique égoïste du tandem anglo-américain crée de nombreux foyers de tensions dans diverses régions, met de nombreux pays et peuples au bord de la survie", a estimé le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

Une attaque similaire de 1983

Il a d'ailleurs comparé l’explosion d’un oléoduc au Nicaragua en 1983 au sabotage des Nord Stream.
"À l’époque, les saboteurs recrutés par la CIA ont perpétré des attaques contre le Nicaragua, qui ont entre autres conduit à l’explosion d’un oléoduc dans un port", s’est-il souvenu.
A l'époque, la Cour internationale de justice a examiné la demande des autorités nicaraguayennes et a confirmé les violations directes des obligations assumées par les États-Unis.

La partie russe à l’écart de l’enquête

Des enquêtes en lien avec les explosions ayant endommagé les deux gazoducs des Nord Stream ont déjà été lancées au Danemark et en Suède. Or, Moscou déplore que ni l’opérateur des installations, ni Gazprom n’y ont été admis.
"Nous estimons qu'une telle enquête doit être menée de manière objective, avec la participation de spécialistes russes, afin d'avoir une image objective de ce qui s'est passé", a souligné le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak.
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