L’Américain Douglas Macgregor, colonel à la retraite et ex-conseiller du chef du Pentagone sous la présidence de Donald Trump, s’est exprimé sur qui pourrait être derrière le sabotage des gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2.
Sans aucun doute, ces attaques ont été perpétrées par un "acteur étatique", a-t-il lancé, invité le 29 septembre dans Judging Freedom, un stream en direct animé par Andrew Napolitano, ancien juge et analyste chez Fox News.
"Qui sont les acteurs étatiques capables de le faire? Les Royal Navy et US Navy. Je pense que c’est assez clair", a-t-il déballé.
L’ancien militaire a balayé l’idée que la Russie ou l’Allemagne puissent être à l’origine des attaques:
"L'idée que les Russes l'ont fait est absurde […]. Est-ce que les Allemands feraient ça? Extrêmement improbable".
Il a évoqué les gains considérables de Moscou provenant des exportations d'énergie. La destruction des Nord Stream est également peu rentable pour l'Allemagne, qui s'intéressait au flux de gaz russe, selon lui.
Des fuites spectaculaires
Actuellement, le Nord Stream 2 ne fuit plus: la fuite de gaz a pris fin le 1er octobre, d’après l’Agence danoise de l’énergie. Par contre, les fuites sur le Nord Stream continuent.
Quatre fuites au total ont été enregistrées sur ces gazoducs entre le 26 et le 29 septembre, les deux pipelines reliant la Russie à l’Europe par la mer Baltique. Deux écoulements ont été localisés dans la zone économique exclusive de la Suède et les deux autres dans celle du Danemark.
Les déversements sont dus à des explosions sous-marines équivalant "à des centaines de kilos" de TNT, selon le rapport officiel de la Suède et du Danemark remis à l’Onu le 30 septembre.
La Russie a lancé une enquête pour "acte de terrorisme international". Le 30 septembre, le directeur du Service russe des renseignements extérieurs Sergueï Narychkine a déclaré disposer de "certains dossiers pointant une piste occidentale [dans les explosions]". Le même jour, dans son discours, Vladimir Poutine a estimé que "les Anglo-Saxons ne se limitent plus aux sanctions, ils passent déjà aux actes de sabotage, en détruisant de fait les infrastructures européennes".