Pour le Kremlin, les hypothèses selon lesquelles la Russie serait derrière les explosions sur les conduites des Nord Stream, sont "prédictibles, absurdes et stupides".
"Est-ce que nous y sommes intéressés? Non. Nous avons perdu les itinéraires de fourniture du gaz en Europe", a expliqué Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine.
Auparavant, le conseiller du Président ukrainien, Mikhail Podoliak, avait qualifiées les explosions d’"attentat planifié par la Russie".
Pertes en Europe
Le porte-parole du Kremlin a également refusé de reporter la responsabilité de l'incident sur la partie européenne, notamment sur l'Allemagne.
"Non seulement qu'ils paient un prix très lourd pour leurs décisions à courte vue, je veux dire ces sanctions effrénées, mais maintenant ils se retrouvent dans une position très difficile en termes de développement de leur industrie, de rentabilité et de compétitivité", a indiqué M.Peskov.
À qui est la faute?
Suites aux explosions sur trois conduites des gazoducs Nord Stream, qui font objet d’une enquête, la Première ministre danoise a estimé qu’il s’agissait bien d’une "action délibérée". La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a quant à elle promis "la réponse la plus forte possible" à la "perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes actives".
Si Kiev renvoie la responsabilité sur Moscou, l'eurodéputé polonais et ancien ministre des Affaires étrangères Radek Sikorski a remercié les États-Unis pour avoir endommagé les conduites sur sa page Twitter. Le Kremlin a qualifié cette réaction d'"hystérique".
Les propos de Joe Biden datant de février 2022 ont également refait surface dans ce contexte: à l'époque, il avait alors promis de "mettre fin" au Nord Stream si les forces russes franchissaient la frontière ukrainienne.