Le chef de la diplomatie russe a évoqué de nombreux sujets liés au conflit en Ukraine et aux fausses informations relayées par l’Occident, au cours de sa conférence de presse à l’Assemblée générale de l’Onu. Elle a eu lieu le 24 septembre à New York dans une salle bondée de journalistes.
Kiev empêche à la presse occidentale de se rendre à Izioum
"Quant à cette récente histoire d’Izioum avec ces soi-disant "fosses communes" d’habitants ukrainiens martyrisés. Ils n’ont montré qu’un cimetière avec de véritables tombes. Mais elles ne sont pas communes. Chaque sépulture était munie d’une croix orthodoxe, autrement dit les gens ont été enterrés. Mais les Ukrainiens ont commencé à les creuser", a expliqué le chef de la diplomatie russe.
Il a ajouté que la presse occidentale s'y était intéressée mais que les autorités ukrainiennes refusaient les demandes des journalistes de s’y rendre.
Appel à la presse internationale pour visiter le Donbass et la Crimée
"N’essayez pas de juger les faits depuis votre bureau ou de New York. Venez en Crimée, parlez aux gens là-bas. Personne ne le fait sauf un petit nombre de braves hommes politiques qui ne font pas partie du système d’élite. Venez à l’est. Etes-vous allés au Donbass pendant huit ans de guerre lorsque les accords de Minsk étaient violés tous les jours? Non".
Le comportement de l’Occident à l’encontre de la Russie n’est que du pur racisme.
"Comme en un claquement de doigt, l’Occident a commencé à interdire tout ce qui est russe, et à encouragé la russophobie dans la vie quotidienne. Ces actions montrent simplement que le racisme n’est jamais parti. Il n’est plus latent, il est vraiment ouvert. De plus, il est imposé".
Pas de premiers pas vers l’Occident
La Russie ne va pas initier les contacts avec ses partenaires occidentaux dans la situation actuelle. Cependant, Moscou ne refuse pas de discuter.
"Quand on reçoit ce genre de propositions, nous les acceptons. Il n’y a pas de problèmes si nos partenaires veulent nous rencontrer en douce pour que personne ne le sache", a souligné le ministre.
Londres et Washington refusent toutefois de dialoguer
"Les Anglo-Saxons nous ont fait part de leur refus de communiquer. Jugez vous-même, si l’Occident est réellement intéressé [aux discussions, ndlr]". "Nous ne bloquons jamais les contacts, mais tout est mis en miettes et continue de se faire mettre en miettes par Washington et Londres de manière de plus en plus active, et aussi par Bruxelles de l’UE".
"Il ne faut pas nous libeller de réfractaires"
Sergueï Lavrov est revenu sur la rupture des négociations à l’initiative de Kiev, qui a eu lieu en été. Il a rappelé que Vladimir Poutine avait pourtant été interrogé sur les raisons du refus de Moscou de tenir des pourparlers.
La Russie ne décline pas les négociations avec l’Ukraine mais plus Kiev refuse de dialoguer, il sera plus difficile de trouver un accord, a-t-il souligné.
Aucune famine pendant que les USA bombardaient l’Irak
"Personne ne souffrait pas de famine, quand les États-Unis bombardaient l’Irak, l’Afghanistan, la Libye pendant des années, quand la Syrie se fait bombarder et quand une guerre est menée au Yémen. Cela influençait-il les marchés mondiaux? Aucunement. Parce qu’il y avait des commandants qui réalisaient leur sentiment de supériorité et de permissivité".
La mer de Chine méridionale est la prochaine cible de l’Otan
Comme l’Otan a déclaré être responsable de la sécurité du bassin Indo-Pacifique, la prochaine ligne de défense otanienne sera déployée dans la mer de Chine méridionale, a indiqué le ministre russe. "Je n’en ai aucune doute", a-t-il conclu.