Juste avant son départ pour Sarajevo, M.Erdogan a accordé une conférence dans laquelle il s’est exprimé sur divers sujets. Interrogé sur les récentes tensions entre la Turquie et la Grèce, il a adressé un message clair aux dirigeants grecs, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.
"Nous demeurons sensibles et déterminés. La Grèce le voit bien et a donc décidé d'agir convenablement", a déclaré le Président turc.
Il a fait savoir que son pays "peut intervenir pendant la nuit, soudainement", ajoutant qu'Ankara continuera à informer l’Otan de ces actes. Il a ensuite une nouvelle fois averti Athènes.
"Je pense qu'Athènes va maintenant analyser les prochaines étapes sur les relations avec la Turquie. Sinon, comme je l'ai dit plus tôt, Ankara peut intervenir pendant la nuit, soudainement", a déclaré M.Erdogan.
Des menaces inacceptables pour la Grèce
En marge d’une rencontre avec la Présidente slovaque Zuzana Caputova, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a réagi à travers son service de presse et qualifié ces menaces d’inacceptables.
"Concernant l'escalade de la rhétorique agressive de la Turquie, Kyriakos Mitsotakis a déclaré que la position ferme de la Grèce est un dialogue fondé sur le droit international, le droit maritime international et les relations de bon voisinage. Il a souligné qu’il était inacceptable que la Grèce reçoive des menaces d’un pays allié de l’Otan allant jusqu’à remettre en cause sa souveraineté,", a souligné le service de presse.
La tension entre les deux pays est à nouveau montée d’un cran à partir du 23 août. Le ministère turc de la Défense accuse Athènes d’avoir déployé des systèmes de défense aérienne russes S-300 afin de prendre pour cible les avions F-16 turcs. La Grèce a nié ces allégations. Le 3 septembre, Recep Tayyip Erdogan avait déclaré que la Grèce menaçait la Turquie avec ses dispositifs et qu’elle paierait un lourd tribut si elle allait plus loin.