Après l’Algérie, le Maroc: Macron dévoile incidemment ses projets - vidéo

Fin octobre, Emmanuel Macron se rendra au Maroc, à en croire sa propre déclaration informelle. S’il n’y a aucune confirmation officielle pour le moment, cette possible visite dans le pays voisin de l’Algérie, où le Président français vient de passer trois jours, se déroulerait dans une période de tensions entre Paris et Rabat.
Sputnik
Une visite pour donner un nouveau souffle aux relations Paris-Rabat? À peine de retour d’Algérie, Emmanuel Macron a fait part de ses projets de se rendre dans un autre pays du Maghreb, le Maroc.
"J’irai au Maroc fin octobre", a-t-il déclaré devant une caméra, interpellé par des Marocains visiblement en marge du Touquet Music Beach où le couple Macron s’est rendu le 27 août à titre privé.
Le Président français a été interrogé par des passants sur le Sahara, ce à quoi il a répondu "vous connaissez tous les problèmes" et a ensuite dévoilé ses projets d’aller au Maroc.
Souhaitant obtenir la confirmation de l’Élysée, Médias24 l’a sollicité, mais la présidence française a refusé de commenter:
"Nous n’avons pas d’informations à ce stade nous permettant de répondre à vos questions".

Tensions Paris-Rabat

La déclaration du Président intervient au moment de considérables tensions entre le Maroc et la France. Le 20 août, le roi Mohammed VI a qualifié le dossier du Sahara de "lunette à travers laquelle le Maroc voit le monde et évalue les amitiés et les partenariats avec les autres pays". Il a donc envoyé un "message clair" aux "alliés traditionnels et nouveaux" du royaume, exigeant de clarifier leur position quant à cette question "cruciale".
La soi-disant "crise de visas" refroidit les relations franco-marocaines depuis que Paris a drastiquement réduit le nombre de visas délivrés aux citoyens de l’ensemble des pays du Maghreb.
Par exemple, cette politique de la France a visé Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui s’est vu refuser le visa.
Le 28 août, Fabrice Le Saché, porte-parole et vice-président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), patronat équivalent de la CGEM, a interpellé pour ce problème de délivrance de visas le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, et le ministère français des Affaires étrangères. M.Le Saché a estimé qu’il était "indispensable et urgent de fluidifier et faciliter les visas pour [les] homologues d’affaires marocains". "Il n’y a pas de commerce sans circulation des personnes".
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