"C’est inconscient, inadmissible, irresponsable, voire criminel", accuse d’emblée Nicolas Glière, enseignant et porte-parole des "Stylos rouges".
"Depuis le début, il y a toujours eu de la pression pour fermer l’école dès qu’il y a une alerte et j’ai toujours résisté au maximum à cette pression car l’école n’est pas une variable d’ajustement", indiquait d’ailleurs le ministre de l’Éducation nationale sur BFM TV.
Un protocole sanitaire jugé "indigne"
"On nous explique qu’il faut mettre le masque dehors à Paris, y compris dans des rues vides, mais en même temps, on nous dit qu’à 30 dans des salles, on est très bien, à trois cents dans des couloirs bondés et dans les cantines, on est bien. C’est incompréhensible."
"Depuis début novembre, plus de 300.000 enfants et adolescents ont été confirmés positifs au Covid-19. Les hospitalisations d'enfants en services conventionnels et en soins intensifs ont dépassé les pics de toutes les vagues précédentes, avec plus de 800 enfants de moins de 10 ans et 300 adolescents de 10 à 19 ans hospitalisés en six semaines, et ces chiffres ne cessent d'augmenter", écrivent-ils.
Des ministères pas sur la même longueur d’onde
"Il aurait donc fallu envisager ce que beaucoup de pays de l’UE ont fait. C’est-à-dire repousser la rentrée", tranche Nicolas Glière.
Une grève pour faire bouger l’exécutif
"On est dans une incurie totale, un ministère mal géré, qui ne protège pas, alors que c’est son devoir légal, officiel, constitutionnel: il doit protéger ses employés […] nous ne sommes pas sacrifiables", fait valoir notre interlocuteur.
"On appelle aussi les parents à nous entendre, à nous rejoindre, à demander à ce que l’on protège les enfants, à se protéger eux-mêmes, à protéger les familles et à ne pas nous oublier."