Algérie-Maroc: Alger exprime sa colère après l’ouverture des consulats de deux pays africains au Sahara occidental

L’ouverture par la Guinée et le Gabon de représentations consulaires au Sahara occidental «ne peuvent en aucun cas légitimer la colonisation de ces territoires», fait savoir le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Sputnik

Dans un communiqué relayé par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS), le ministère algérien des Affaires étrangères dénonce «les graves décisions unilatérales de la Guinée et du Gabon» d’ouvrir des consulats dans les villes de Dakhla et Laâyoune, dans le territoire du Sahara occidental sous autorité marocaine.

Polémique entre Alger et Rabat autour de l’organisation de la CAN 2020 de Futsal au Sahara occidental
«L’Algérie a pris connaissance des décisions unilatérales des gouvernements de la République de Guinée et du Gabon d’ouvrir des représentations consulaires à Dakhla et à Laâyoune, deux villes occupées du Sahara occidental», indique le communiqué.

«Ces décisions graves qui constituent une violation flagrante» des normes du droit international, des décisions et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies relatives à la question du Sahara Occidental «ne peuvent en aucun cas légitimer la colonisation de ces territoires ni remettre en cause le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément à la doctrine et à la pratique consacrées des Nations unies et de l’Union Africaine en la matière», ajoute le ministère.

«Ces actes unilatéraux représentent aussi une atteinte grave au principe de la solidarité qui doit prévaloir entre les pays fondateurs de l’Union Africaine», conclut la note du ministère.

Le Sahara occidental dans les relations algéro-marocaines

La Maroc s’apprêterait à acheter 400 millions d’euros d’armements à la France
Le 19 décembre, lors de la cérémonie de son investiture au poste de Président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le conflit au Sahara occidental était «une question de décolonisation» inscrite et traitée dans ce cadre aux Nations unies et qui a fait l’objet d’un bon nombre de résolutions du Conseil de sécurité.

Réaffirmant la position algérienne de soutien à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions de l’Onu, le Président algérien a estimé «que cette question ne devait pas être un obstacle pour la reprise de relations normales entre les deux pays».

Auparavant, le roi Mohammed VI avait proposé aux autorités algériennes la création d’un mécanisme de dialogue bilatéral pour la résolution des problèmes qui entravent les relations de bon voisinage entre les deux pays dans le cadre d’un dialogue «franc et direct».

Discuter