Hôte de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2020 de football en salle, le Maroc a choisi d’organiser la compétition continentale dans la ville de Laâyoune, située dans le territoire du Sahara occidental sous autorité marocaine. Une décision dénoncée simultanément par le Comité olympique algérien (COA) et la Fédération algérienne de football (FAF) qui ont interpellé la Confédération africaine de football (CAF).
Ainsi, le COA demande dans un communiqué à la CAF «d'éviter tout acte ou manœuvres d'essence politique [...] contraires aux dispositions de la Charte olympique». Dans le même sens, la note accuse directement le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, de «couvrir, sinon être complice d'une politisation outrancière des événements sportifs».
De son côté, dans une lettre adressée au président de la CAF, la FAF déplore une «décision à connotation politique» qui «prône la division au sein de la famille de la CAF». Sur la même lancée, la FAF a annoncé son refus de prendre part aux célébrations du 63 e anniversaire de la CAF prévues dans la même ville de Laâyoune à l’occasion de la CAN 2020 Futsal.
Qu’en est-il du côté de la CAF et du Maroc?
Le président de la Fédération marocaine de handball a également fait savoir que le Championnat d’Afrique 2022 se déroulera à Laâyoune.
Depuis le début du conflit au Sahara occidental en 1975, le Maroc continue de revendiquer sa souveraineté sur ce territoire. Dans ce sens, Rabat prône un statut d'autonomie du Sahara occidental sous sa souveraineté comme solution au conflit. Pour sa part, le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, revendique l'organisation d'un référendum d'autodétermination dans le cadre des résolutions du conseil de sécurité de l'Onu.