Lors des négociations commerciales sino-américaines, la Chine a dû s'engager à réduire d'un milliard de dollars le déséquilibre de sa balance commerciale avec les États-Unis, ce qui signifie que dans les années à venir, Pékin devra augmenter en flèche ses importations d'hydrocarbures américains, constatent les observateurs.
Malgré le ralentissement de son économie, la Chine restera l'un des plus gros consommateurs d'hydrocarbures dans le monde et ne pourra par conséquent pas se passer du pétrole et du gaz russes, a déclaré à Sputnik Chen Fengying, du Centre de recherches économiques globales à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.
«La demande de la Chine en pétrole et gaz russes ne changera pas beaucoup, la coopération énergétique sino-russe étant fixée par des accords à long terme […]. En perspective, les possibilités intérieures de la Chine en matière d'extraction d'hydrocarbures vont s'épuiser, alors que sur le marché mondial, il n'y a que les États-Unis, l'Arabie saoudite et la Russie comme gros producteurs», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de souligner que la demande chinoise en hydrocarbures resterait stable.
«Certes, à l'issue des négociations commerciales [avec les États-Unis, ndlr], la Chine a promis d'acheter davantage d'hydrocarbures américains. Cela exercera un certain impact sur ses achats de pétrole et de gaz à d'autres pays producteurs, mais cet impact ne sera pas considérable […], et cela ne se répercutera pas sur la coopération énergétique de la Chine avec la Russie», a estimé l'expert.
Et de souligner une fois de plus que Moscou et Pékin signaient des contrats à long terme, et que des changements momentanés de la conjoncture de marché seraient sans conséquences sur les volumes d'achats prévus auparavant.