Syrie: les USA chercheraient en vain à «éloigner la Turquie de ses partenaires d’Astana»

Les processus d’Astana et de Sotchi devront être mis en veille s’ils ne permettent pas d’ici à la mi-décembre de mettre en place le Comité constitutionnel en Syrie, a déclaré le représentant spécial américain pour la Syrie James Jeffrey. Un homme politique turc a commenté pour Sputnik cette déclaration ainsi que la position d’Ankara.
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Les États-Unis ont pour principal objectif d'empêcher la réussite du processus de négociations d'Astana et, pour y parvenir, Washington s'applique à en éloigner la Turquie, a indiqué à Sputnik le contre-amiral turc à la retraite Soner Polat, actuellement vice-président du Parti patriotique (Vatan-VP), commentant les propos tenus par l'envoyé spécial américain pour la Syrie James Jeffrey concernant les processus d'Astana et de Sotchi sur un règlement négocié de la crise en Syrie.

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«Réalisé par la Turquie, la Russie et l'Iran, le format d'Astana s'est avéré un forum réussi et efficace au plus haut point concernant le règlement de la crise en Syrie, la situation dans ce pays ayant changé qualitativement. […] À présent, l'Amérique cherche à faire d'une pierre deux coups en essayant d'éloigner la Turquie de ses partenaires d'Astana», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que les États-Unis et l'Union européenne faisaient tout leur possible pour retenir la Turquie à l'intérieur du «camp occidental», ce qui ressortait explicitement des articles analytiques de bon nombre de grands médias en Occident.

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«Dans ce contexte, la récente déclaration de Jeffrey sur la "mise en veille du processus d'Astana" est en train de revêtir une signification particulière. Washington estime que cela pourrait être obtenu par l'éloignement de la Turquie de ses partenaires du processus de négociations», a relevé M. Polat.

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Selon ce dernier, ces tentatives de Washington sont vouées à l'échec, la Turquie appréciant beaucoup la coopération en plein essor avec ses voisins régionaux — l'Azerbaïdjan, l'Iran et la Russie — et n'entendant pas la sacrifier pour plaire aux États-Unis.

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«À ce jour, un revirement de la Turquie vers les États-Unis ne paraît pas possible», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a qualifié de «très déplacés» les propos tenus par l'envoyé spécial des États-Unis pour la Syrie sur la nécessité de mettre en veille les processus de Sotchi et d'Astana.

«Je ne pense pas qu'il s'agisse là de son opinion personnelle», a déclaré le ministre à la veille de la visite de James Jeffrey en Turquie.

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