Pourquoi le «plan B» n’aidera pas l’Ukraine en cas de réalisation du Nord Stream 2?

Plutôt que d’exiger une compensation pour la réalisation du Nord Stream 2 de la part de la Russie dans un arbitrage international, prévu par le «plan B» de Kiev, l’Ukraine devrait se préparer à la réduction du transit de gaz russe par son territoire, estime le directeur adjoint de l’Institut russe de l’énergie nationale.
Sputnik

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L'intention de Kiev, de demander 12 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros) à la Russie lors d'un arbitrage international pour «compenser les pertes» liées à la réalisation du Nord Stream 2, ne sert à rien, a affirmé à la chaîne de télévision RT le directeur adjoint de l'Institut russe de l'énergie nationale, Alexandre Frolov.

«Si l'Ukraine était membre de l'Union européenne, cette formulation pourrait théoriquement jouer un rôle positif pour Naftogaz [l'opérateur gazier ukrainien, ndlr]. Autrement dit, il serait possible d'obtenir des fonds. Mais dans la situation actuelle, c'est franchement comique», a expliqué M.Frolov.

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Selon lui, certaines régions d'Ukraine feraient face à des problèmes d'approvisionnement en gaz, causés par la diminution du transit du gaz à travers le pays.

«Elles [les autorités ukrainiennes, ndlr] doivent être prêtes à assurer le fonctionnement du système [de transport de gaz, ndlr] en cas de réalisation du Nord Stream 2, du Turkish Stream et de la réduction proportionnelle du transit de gaz sur leur territoire. Or, elles ne peuvent pas physiquement assurer l'approvisionnement en gaz de la population, alors elles parlent d'argent», a expliqué l'expert.

Ainsi, Kiev a besoin d'un autre «plan B», a-t-il ajouté.

«Le "Plan B" ne devrait pas être une question d'argent, mais plutôt comment en assurer le fonctionnement lorsque les conditions technologiques changent. Ici, il s'agit de bluff, d'une tentative de détourner l'attention des questions vraiment importantes», a conclu l'interlocuteur de RT.

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Auparavant, le PDG de Naftogaz, Youri Vitrenko, avait annoncé le lancement d'un «plan B» consistant à demander à Moscou la somme de 12 milliards de dollars, par le recours à un arbitrage international.

Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux gazoducs reliant le littoral russe à l'Allemagne via la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le chantier doit être terminé avant fin 2019 et le coût du projet est évalué à 9,9 milliards d'euros. La nouvelle installation doit passer à côté du gazoduc Nord Stream, opérationnel depuis 2011.

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