«Si l'Ukraine était membre de l'Union européenne, cette formulation pourrait théoriquement jouer un rôle positif pour Naftogaz [l'opérateur gazier ukrainien, ndlr]. Autrement dit, il serait possible d'obtenir des fonds. Mais dans la situation actuelle, c'est franchement comique», a expliqué M.Frolov.
«Elles [les autorités ukrainiennes, ndlr] doivent être prêtes à assurer le fonctionnement du système [de transport de gaz, ndlr] en cas de réalisation du Nord Stream 2, du Turkish Stream et de la réduction proportionnelle du transit de gaz sur leur territoire. Or, elles ne peuvent pas physiquement assurer l'approvisionnement en gaz de la population, alors elles parlent d'argent», a expliqué l'expert.
Ainsi, Kiev a besoin d'un autre «plan B», a-t-il ajouté.
«Le "Plan B" ne devrait pas être une question d'argent, mais plutôt comment en assurer le fonctionnement lorsque les conditions technologiques changent. Ici, il s'agit de bluff, d'une tentative de détourner l'attention des questions vraiment importantes», a conclu l'interlocuteur de RT.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux gazoducs reliant le littoral russe à l'Allemagne via la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le chantier doit être terminé avant fin 2019 et le coût du projet est évalué à 9,9 milliards d'euros. La nouvelle installation doit passer à côté du gazoduc Nord Stream, opérationnel depuis 2011.