Le Polisario s’exprime sur «les conditions préalables» marocaines aux négociations

Le président du parlement du Sahara occidental a indiqué lors d’une rencontre avec la presse, à Alger, que le Maroc, avec les «conditions préalables» qu’il pose pour la reprise des négociations de paix, entravait considérablement la mission du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental.
Sputnik

L'attitude du Maroc est le principal obstacle à la mission de Horst Köhler, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour le Sahara occidental, pour trouver une solution pacifique au conflit, a affirmé, le 7 août, Khatri Addouh, le président du parlement du Sahara occidental, lors de son passage au forum du journal Al Chaab (le Peuple), à Alger.

«Monsieur Köhler a exprimé sa volonté de trouver une solution, mais l'entêtement du Maroc et les conditions qu'il pose n'encouragent pas la relance du processus de négociations», a déclaré le parlementaire sahraoui.

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S'exprimant sur la condition souvent évoquée par les autorités marocaines d'inclure l'Algérie comme partie à part entière dans le processus de négociations, le responsable a souligné «comment peut-on accepter que le Maroc refuse de négocier avec le Polisario et demande à négocier avec l'Algérie?». Face à cette condition, inacceptable à ses yeux, M.Addouh a affirmé qu'il fallait «une position claire, franche et courageuse [de la part de la communauté internationale, ndlr] vis-à-vis des conditions posées par le Maroc».

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En conclusion, tout en réitérant la disponibilité du Front Polisario à coopérer pleinement avec Horst Köhler, le député sahraoui a estimé que «pour aller vers des négociations de paix, il faut instaurer une confiance réciproque et ne pas poser de conditions préalables».

Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, s'est exprimé, dans un entretien donné à France 24 en langue arabe le 3 juillet dernier, à propos du rôle que devrait jouer l'Algérie dans la résolution du conflit du Sahara occidental.

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Le diplomate a affirmé qu'«il y a une reconnaissance sur le fait que d'autres parties ont un rôle important […] et que pour nous, l'acteur principal dans ce dossier est l'Algérie». «Si l'on veut trouver une solution à ce problème, il faut que cette partie s'implique [dans la résolution du problème, ndlr] autant qu'elle a contribué à le créer», a-t-il ajouté.

Dans un entretien du 10 avril 2018 sur la chaîne France 24 à Paris, Abdelkader Messahel, le ministre algérien des Affaires étrangères, avait déclaré que l'Algérie ne s'impliquerait pas directement dans les négociations entre le Maroc et le Front Polisario, car elles ne concernaient que les deux parties en conflit. «Le Maroc affirme que c'est une affaire entre l'Algérie et le Maroc, ce n'est pas le cas, c'est une affaire entre le Maroc et le peuple sahraoui, et entre le Maroc et les décisions des Nations unies», avait-il affirmé.

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