Berlin se serait vu garantir par les USA l'absence de sanctions contre Nord Stream 2

Les États-Unis, qui avaient exigé jusqu'ici que les pays européens stoppent leur participation au projet Nord Stream 2, auraient garanti au ministère allemand de l'Économie qu'aucune sanction ne serait appliquée aux gazoducs à participation russe.
Sputnik

Le ministère allemand de l'Économie aurait reçu de la part des États-Unis des garanties selon lesquelles les sanctions ne seront pas appliquées aux gazoducs à participation russe.

«C'est tout ce que nous avons», a précisé un représentant du ministère lors d'un point de presse.

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Washington a toujours exigé que les pays européens stoppent leur participation au projet Nord Stream 2 en menaçant de décréter des sanctions contre ceux qui refuseront.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko avait précédemment déclaré que la Russie était toujours préoccupée face à la situation malsaine au sein de l'Union européenne au sujet de la construction et que le projet se voyait mettre des bâtons dans les roues.

Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.

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Les autorisations à la construction de la nouvelle conduite ont déjà été délivrées par l'Allemagne, la Finlande et la Suède. Il ne reste plus qu'à obtenir l'aval du Danemark, mais ce dernier s'est montré réticent. Le 27 juin, le Premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, a évoqué une loi en préparation qui permettrait de bloquer, ou au moins reporter, la construction du tronçon danois du Nord Stream 2.

La décision a été annoncée au lendemain de la déclaration du département d'État américain qui a exprimé l'espoir que l'UE suspendrait la construction de la conduite ou «changerait le format» du projet proposé par la Russie.

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Plusieurs pays s'opposent farouchement à la construction de ce gazoduc, notamment l'Ukraine et les États-Unis. Kiev redoute de perdre les recettes qu'il tire du transit du gaz russe, tandis que Washington espère exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe. En outre, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ont affirmé que c'était un projet politique.

Quant à la Russie, elle a plus d'une fois appelé à ne pas considérer le gazoduc comme un instrument d'influence. Moscou voit le projet comme exclusivement économique, a déclaré Vladimir Poutine.

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