Les États-Unis critiquent le projet Nord Stream 2 afin de promouvoir leur gaz naturel liquéfié sur le marché européen, estime Igor Ananskikh, le président du comité de l'énergie de la Douma d'État (chambre basse du parlement russe).
«Les États-Unis confondent à nouveau la politique et l'économie. Tous les espoirs de l'Amérique ne sont liés qu'au désir de ne pas laisser entrer du gaz plus bon marché en Europe et aux tentatives de pousser, à l'aide de pression politique, son gaz naturel liquéfié qui est de plusieurs fois plus cher que celui acheminé par les gazoducs», a-t-il précisé.
«Toutes les déclarations et les histoires effrayantes selon lesquelles le projet [Nord Stream 2, ndlr] représente une menace pour la sécurité sont absurdes puisque la Russie n'a jamais suspendu les livraisons de gaz à l'Europe», a déclaré le député.
Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de sa dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.
Le 25 juin Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne chargé de l'Union énergétique, a promis de défendre les intérêts économiques des entreprises européennes si Washington impose des sanctions sur Nord Stream 2.