Le ministère allemand de l'Économie aurait reçu de la part des États-Unis des garanties selon lesquelles les sanctions ne seront pas appliquées aux gazoducs à participation russe.
«C'est tout ce que nous avons», a précisé un représentant du ministère lors d'un point de presse.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko avait précédemment déclaré que la Russie était toujours préoccupée face à la situation malsaine au sein de l'Union européenne au sujet de la construction et que le projet se voyait mettre des bâtons dans les roues.
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.
La décision a été annoncée au lendemain de la déclaration du département d'État américain qui a exprimé l'espoir que l'UE suspendrait la construction de la conduite ou «changerait le format» du projet proposé par la Russie.
Quant à la Russie, elle a plus d'une fois appelé à ne pas considérer le gazoduc comme un instrument d'influence. Moscou voit le projet comme exclusivement économique, a déclaré Vladimir Poutine.