Près de deux mois après l'incident de Salisbury, la presse britannique a perdu l'intérêt pour l'empoisonnement de Sergueï Skripal et sa fille, mais Moscou promet de fournir prochainement plus d'informations à ce sujet, a déclaré ce dimanche Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
«Il n'y a plus d'affaire Skripal dans les médias britanniques, ça n'intéresse plus; personne ne cherche personne, ne mène aucune enquête, personne au Royaume-Uni n'exige des photos ou des vidéos des blessés, comme on nous le dit, des blessés…», a noté la diplomate.
«L'ambassade russe au Royaume-Uni et le ministère russe des Affaires étrangères en réjouiront probablement certains avec les nouvelles du front. Nous avons des choses à raconter», a-t-elle poursuivi.
La porte-parole a mis en relation l'empoisonnement des Skripal et les frappes menées par Washington, Paris et Londres en Syrie. Elle a notamment affirmé que l'affaire servait à justifier l'attaque tripartite et qu'une fois celle-ci réalisée, l'intérêt pour l'incident de Salisbury s'était évanoui.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.