Moscou: nous avons «des choses à raconter» sur l’affaire Skripal

© Sputnik . Ekaterina Chesnokova / Accéder à la base multimédiaMaria Zakharova
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Dénonçant la perte d’intérêt de la part de la presse britannique pour l’affaire Skripal, la porte-parole de la diplomatie russe a établi un lien entre l’empoisonnement de l’ex-agent double et les frappes menées par Washington, Paris et Londres en Syrie.

Près de deux mois après l'incident de Salisbury, la presse britannique a perdu l'intérêt pour l'empoisonnement de Sergueï Skripal et sa fille, mais Moscou promet de fournir prochainement plus d'informations à ce sujet, a déclaré ce dimanche Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.

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«Les journalistes britanniques se sont tus d'un coup, comme si — disons-le ouvertement — ils avaient reçu l'ordre de le faire», a-t-elle indiqué.

«Il n'y a plus d'affaire Skripal dans les médias britanniques, ça n'intéresse plus; personne ne cherche personne, ne mène aucune enquête, personne au Royaume-Uni n'exige des photos ou des vidéos des blessés, comme on nous le dit, des blessés…», a noté la diplomate.

«L'ambassade russe au Royaume-Uni et le ministère russe des Affaires étrangères en réjouiront probablement certains avec les nouvelles du front. Nous avons des choses à raconter», a-t-elle poursuivi.

La porte-parole a mis en relation l'empoisonnement des Skripal et les frappes menées par Washington, Paris et Londres en Syrie. Elle a notamment affirmé que l'affaire servait à justifier l'attaque tripartite et qu'une fois celle-ci réalisée, l'intérêt pour l'incident de Salisbury s'était évanoui.

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Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

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