La Russie a posé 47 questions concernant l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni mais n'a reçu que deux réponses partielles, a déclaré mercredi le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu Vassili Nebenzia lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
«La partie britannique nous a posé deux questions. Nous avons posé 47 questions à la partie britannique, mais n'avons reçu que deux réponses partielles. Il n'y a toujours pas de réponses aux questions que nous avons posées lors de la réunion précédente du Conseil le 5 avril. Nous aurons d'autres questions. Nous vous avons promis de ne pas vous laisser en paix», a indiqué M.Nebenzia.
«Les autorités britanniques se livrent systématiquement à la destruction des preuves. Des animaux domestiques des Skripal ont été tués. Aucun échantillon n'a évidemment été prélevé. Les lieux où se sont rendus les Skripal: un bar, un restaurant, un banc, le sol dans un parc et d'autres, sont en train d'être nettoyés. Et cela arrive alors que des gens continuent de vivre à Salisbury, comme si rien ne s'était passé», a noté M.Nebenzia.
Il a rappelé que personne n'avait vu les Skripal depuis le 4 mars et que leur lieu de résidence actuel restait inconnu.
D'après le diplomate russe, les incidents de Salisbury, en Angleterre, et de Douma, en Syrie, sont liés par le fait que ce sont des «provocations antirusses malpropres» destinées à approfondir la scission entre la Russie et l'Union européenne à la veille du Brexit.