Une équipe franco-brésilienne multidisciplinaire a lancé en 2009 une étude épidémiologique, intitulée NutriNet-Santé, pour établir l'existence de liens entre la consommation de produits alimentaires préparés et le développement du cancer. Elle en a publié les résultats le 14 février dans la revue The British Medical Journal.
Entre mai 2009 et décembre 2016, ils ont proposé aux personnes qui voulaient bien participer à cette étude de répondre à un questionnaire disponible en ligne (https://www.etude-nutrinet-sante.fr/). 104 980 personnes, dont l'âge médian était de 43 ans, ont ainsi décrit, en autres, leurs habitudes alimentaires.
Après traitement de leurs réponses, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que la présence de produits industriels tels les snacks, les soupes instantanées, les produits surgelés, le ketchup, les boissons sucrées dans les rations alimentaires pouvait augmenter le risque de survenue d'un cancer.
"La consommation d'aliments ultratransformés a été associée avec un risque global plus élevé de cancer [accru de 6 à 18 %, ndrl] (…) et de cancer du sein [accru de 2 à 22 %, ndrl]", peut-on lire dans le résumé de l'étude en ligne sur le site de The British Medical Journal.
Si elle met « en garde la population des risques de ces aliments », pour reprendre les mots du docteur Anthony Fardey, auteur de «Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai», cette étude épidémiologique mérite d'être poursuivie parce que les produits alimentaires sont loin d'être le seul facteur favorisant la survenue des cancers.