Le cancer est une maladie de la société moderne
Le cancer est aussi vieux que l'homme. La maladie était déjà décrite par des médecins égyptiens et grecs il y a des milliers d'années. En outre, des traces de cancer ont été découvertes dans un squelette vieux de 3.000 ans. Étant donné que l'âge reste l'un des grands facteurs de risques, aujourd'hui l'homme vit assez longtemps pour subir les dégâts portés par l'âge à notre ADN, selon le Cancer Research UK.
Le cancer du sein est l'«apanage» de la femme
Non, même si plus de 99% des cas sont détectés chez les femmes. En France, près de 54.000 nouveaux cas de cancer du sein sont détectés tous les ans dont un peu plus de 300 cas chez les hommes. Toutefois, selon une étude américaine, 80% des hommes ignorent qu'ils peuvent être touchés par ce cancer.
L'unique moyen de se défendre contre une éventuelle tumeur du cerveau est de passer une IRM tous les ans
Ce n'est qu'une perte inutile de temps et d'argent, affirme le cancérologue et hématologiste russe Mikhaïl Laskov, docteur en médecine. Il ne faut passer une IRM que sur ordonnance de votre médecin. Selon les dernières études, réaliser cet examen trop souvent ne réduit pas le nombre de cas.
De nombreux médicaments anticancéreux ayant pour base les cartilages de requins supposés guérir le cancer, certains affirment que les requins n'ont jamais cette maladie
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— HealthyFitLifeTime (@HealthyFitLifeT) 30 мая 2017 г.
Cette affirmation est non seulement fausse, mais de plus nuisible. Pour l'homme, car le recours au cartilage de requin comme traitement anticancéreux expose à davantage de risques qu'il n'apporte de bénéfices. Pour les requins également, car elle a conduit à une tuerie massive de ces poissons pour la fabrication de comprimés et pommades à base de cartilages.
Les déodorants antiperspirants ont un lien avec le cancer du sein
Selon une étude publiée en janvier 2012 et une autre parue plus récemment, en septembre 2016, des traces de parabènes ont été détectées dans 99% des tissus mammaires de femmes atteintes du cancer du sein. Or, selon l'expert russe Vassili Vlassov, de l'Association des spécialistes de la médecine des preuves et habilité à diriger des recherches (HDR) médecine, toutes les substances chimiques auxquelles nous sommes exposés circulent dans notre sang et sont distribuées à l'ensemble de nos tissus et aucune preuve valable n'est venue soutenir l'hypothèse.
Manger des sucreries risque de provoquer des cancers
Les cellules cancéreuses consomment davantage de sucre que les cellules saines. C'est pourquoi limiter les apports en sucre pourrait, en théorie, contribuer à ralentir la croissance des tumeurs. Toutefois, les études scientifiques sur ces liens ont été réalisées sur des animaux de laboratoire et leur transposition à l'homme ne fait pas l'unanimité. Par contre, il est scientifiquement prouvé que la dénutrition peut atténuer les effets d'un éventuel traitement et augmenter ses effets secondaires, indique la Fondation contre le cancer belge.
En fait, toutes les cellules de notre corps consomment du glucose, a expliqué Vassili Vlassov. Étant donné que les cellules cancéreuses croissent plus vite, elles tendent à consommer davantage de sucre. Ce qui ne signifie sûrement pas que les biscuits et le chocolat contribuent au développement des tumeurs.
«Du point de vue de la cancérologie, ce sont des aliments absolument inoffensifs. On peut manger des sucreries. C'est vrai qu'elles font grossir, mais du point de vue cancer, elles sont sans danger», a affirmé Vassili Vlassov.
Par contre, le surpoids et l'obésité sont reconnus comme des facteurs de risque de développer certains types de cancers, rappelle l'Institut national du cancer (France).
Le téléphone portable augmente le risque de développer un cancer
En mai 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences «comme peut‐être cancérogènes pour l'homme».
Or, des chercheurs de l'université de Sydney n'ont pas trouvé de lien entre mobiles et cancers après avoir comparé l'évolution du nombre de cancers cérébraux depuis presque 30 ans, à l'époque de l'essor de la téléphonie mobile. Il n'y a aucune confirmation que «les téléphones portables causent le cancer», a souligné Simon Chapman, professeur émérite en santé publique à l'université de Sydney et auteur principal de l'étude dont les résultats ont été publiés en mai 2016.
L'Agence nationale française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), avait elle aussi évoqué l'absence de lien tangible entre cancer et téléphonie mobile. Selon un avis rendu public en octobre 2013,
«les preuves considérées globalement n'ont pas montré d'effet sanitaire défavorable de l'exposition aux radiofréquences en dessous des niveaux de référence internationalement acceptés».
Une nouvelle preuve vient d'être apportée il y a deux jours par des experts américains qui sont formels: non, le téléphone portable n'est pas directement responsable du cancer, ont-ils affirmé à l'issue d'une expérience de deux ans sur des rongeurs qui ont été exposés à une radiation similaire à celle émanant des téléphones portables pendant neuf heures par jour.