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Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Le barrage éthiopien de la Renaissance, point de discorde ou une chance de développement régional?

Le barrage éthiopien de la Renaissance, point de discorde ou une chance de développement régional?
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Dans ce numéro de L'Afrique en marche, Ahmed Kateb, chercheur en relations internationales, dégonfle ce qui est rapporté par certains médias quant aux risques de tensions entre l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie, suite à la mise en service du barrage hydroélectrique de la Renaissance éthiopien. "Il est conçu juste pour produire de l'électricité".
L’un des sujets les plus sensibles de cette semaine sur le continent africain est le grand barrage hydroélectrique de la Renaissance éthiopien, mis en service le 9 septembre. Faut-il y voir un risque de tensions entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie, ou au contraire une chance pour le développement régional?
🎙 Ahmed Kateb, chercheur algérien en relations internationales, explique:
"Pour les Égyptiens, la question de la mise en marche (…) est perçue comme une priorité de leur sécurité nationale. Nous pouvons comprendre ces craintes, étant donné que l’Égypte dépend à 90% des eaux du Nil pour ses besoins hydriques."
Mais il nuance aussitôt:
"On peut comprendre beaucoup moins ces inquiétudes quand on sait que c’est un barrage hydroélectrique, conçu juste pour produire de l’électricité à hauteur de 6 450 mégawatts. (…) Le barrage de la Renaissance ne consomme pas d’eau, n’irrigue pas de champs agricoles, et restitue toute son eau en aval par turbinage."
Selon lui, l’Éthiopie affiche ainsi sa volonté de devenir autosuffisante en énergie et même d’exporter de l’électricité à ses voisins.
💡 Le Soudan, de son côté, a déjà compris qu’il pouvait en tirer profit:
"Le débit ne va pas changer (…) et il faut bien noter que l’Égypte, et dans une moindre mesure le Soudan, étaient les grands bénéficiaires des accords de partage des eaux du Nil de 1929 et 1959. Le barrage de la Renaissance redistribue non seulement les cartes, mais fait valoir le droit des pays de l’amont à une répartition plus équitable des eaux."
👉 Une analyse approfondie à découvrir dans L’Afrique en Marche.
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