- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Comment se tient l'Afrique "face à ce chaos de la pensée globaliste en Occident"?

Comment se tient l'Afrique "face à ce chaos de la pensée globaliste en Occident" ?
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"C'est une chance pour l'Afrique, principalement, de voir l'état des lieux de ce qui se passe en Europe en particulier et de reconnaître ainsi qu'il est impossible de prendre ce monde en exemple", déclare à L’Afrique en marche Hélène Clément-Pitiot, économiste au Centre d'étude des modes d'industrialisation de l'École de Guerre Économique, à Paris.
"Je suis d'avis que la période actuelle dans le monde, face à ce chaos de la pensée globaliste en Occident et la montée de la multipolarité dans toutes ses dimensions, représente une grande chance pour les pays qui ont le recul nécessaire", affirme à Radio Sputnik Afrique Hélène Clément-Pitiot, économiste, chercheuse au Centre d'étude des modes d'industrialisation de l'École de Guerre Économique (EGE), à Paris. Et de souligner que "c'est une chance pour l'Afrique, principalement, de voir l'état des lieux de ce qui se passe en Europe en particulier et de reconnaître ainsi qu'il est impossible de prendre ce monde en exemple. Il est impossible d'admirer ce monde. Il est impossible de s'y soumettre et donc ça appelle la souveraineté".

Dans le même sens, l’économiste estime que "les pays africains doivent préserver leur capacité de décision et leur souveraineté, ce que les pays européens ont tout à fait sacrifié. Je pense que c'est ce qui est en route en ce moment dans les pays du sud du Sahara en particulier. On ne peut pas avoir de la bienveillance quand on voit le chaos qui règne en Occident". En revanche, selon l’interlocutrice de L’Afrique en marche, "il y a des recherches de nouvelles coopérations et de nouvelles fiertés par les pays africains. En effet, les priorités sont revisitées, c'est à dire que pour garantir leur souveraineté, ces pays se posent la question maintenant : qu'est ce qui est impératif ?"

À titre d’exemple, "ces pays africains se lancent dans la résolution impérative de la problématique de l’énergie et de la capacité d’approvisionnement de leurs économies d’électricité. On ne peut pas construire une économie et un business sans avoir la régularité d'un approvisionnement électrique. Et malheureusement pour l'instant, d'après les chiffres de la Banque mondiale, dans des pays comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso, il n'y a à peine 20% de la population qui a accès à une électricité constante", déplore-t-elle.

"Je crois que les priorités qui sont mis en œuvre à l'heure actuelle, dont la construction de centrales électriques, ces pays africains ont choisi de coopérer avec les Russes et les Chinois, des personnes de bonne volonté prêts à donner à l’Afrique les moyens de son développement. Donc, on n'est plus à l'ère de la prédation, on est à l'ère de la souveraineté et il faut avancer ensemble avec des personnes qui respectent la fierté de chaque peuple".

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