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Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

L'armée française forcée d'appuyer "une politique contraire aux intérêts" du pays sur l'Ukraine

© AFP 2023 THOMAS SAMSONDes soldats du 2e régiment de dragons qui ont été mobilisés dans la lutte contre l'épidémie, le 14 juillet 2020
Des soldats du 2e régiment de dragons qui ont été mobilisés dans la lutte contre l'épidémie, le 14 juillet 2020 - Sputnik Afrique, 1920, 20.03.2024
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La Défense française nie vouloir envoyer des troupes en Ukraine. D’autre part, l’armée de terre du pays "se prépare aux engagements les plus durs". En fait, l'état-major est forcé de suivre la politique du gouvernement qui est contraire aux intérêts de la France, a déclaré à Sputnik Afrique Alain Corvez, ancien colonel de l'armée française.
Le chef d’état-major de l’Armée de terre, Pierre Schill, est obligé de mettre ses pas dans ceux du Président français, en déclarant que les troupes se tiennent "prêtes" à toute éventualité en Ukraine, alors que la Défense française a nié l’existence de projets d’envoi de troupes, a expliqué à Sputnik Afrique Alain Corvez, ancien colonel de l’armée française.
"Prendre des mesures militaires contre la Russie n’est pas dans l’intérêt de la France. Les Français ne sont pas prêts à mourir pour Kiev […]. Le général Schill est soumis à une politique contraire aux intérêts de la France. Mais il est dans son rôle. Soit il fait des déclarations allant dans le sens de celles du Président de la République, soit il démissionne", explique le haut gradé.
Le 19 mars, le ministère des Armées français avait qualifié de désinformation les remarques du chef du Service russe du renseignement extérieur (SVR), Sergueï Narychkine qui a suggéré que Paris se préparait à envoyer 2.000 soldats en Ukraine. Le même jour, le chef d’état-major de l’Armée de terre, Pierre Schill avait pour sa part annoncé que les troupes se tenaient prêtes "aux engagements les plus durs" et que 20.000 hommes pouvait être mobilisés en 30 jours.
Ces déclarations font suite à ceux du Président français qui avait abordé la question d’un déploiement de troupes européennes en Ukraine le 26 février. Le Président français a d’ailleurs dû réduire la voilure après le tollé provoqué par ses propos, rappelle Alain Corvez. Washington comme l’Otan ont ainsi rappelé le chef d’État à la raison, expliquant qu’envoyer des troupes serait une folie.

Les Français pas dupes

En effet, "l’attitude belliciste" d’Emmanuel Macron, qui se rêve en chef de guerre, ne semble pas séduire les foules. Du côté des opinions publiques, les Français sont pris sous le "marteau médiatique" mais croient de moins en moins aux discours antirusses, souligne M.Corvez.
"Les Français ne sont pas hostiles à la Russie, en dépit d’une propagande médiatique totalement antirusse. Les Français ont du bon sens, ils sont de plus en plus persuadés que les médias ne les informent pas", souligne ainsi Alain Corvez.
Au-delà de l’Ukraine, c’est d’ailleurs la vision globale de l’Union européenne qui est en train de changer, comme l’ont montré les dernières manifestations d’agriculteurs. Certains corps de métiers ont de plus en plus de mal à tolérer les normes et les exigences de Bruxelles. Sans parler des idéologies "wokistes", promouvant par exemple la théorie du genre, qui agacent.
"Bruxelles est la plateforme avancée des États-Unis en Europe. Son but est notamment d’empêcher une collaboration avec la Russie […]. La plupart des peuples européens voyait l’UE comme l’avenir et pensait qu’elle agissait pour leur bien, mais ce sentiment est en train de changer", explique ainsi l’ancien militaire.
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