Le bâtiment frappé par l’aviation russe à Kharkov servait régulièrement aux mercenaires
20:11 22.01.2024 (Mis à jour: 08:23 23.01.2024)
© Photo Unsplash / Maxime Doré
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Kiev offre des logements de confort aux combattants étrangers, lesquels sont finalement ciblés par les frappes russes, a expliqué à Sputnik Afrique un ancien gradé du renseignement ukrainien.
Le bâtiment frappé le 17 janvier par l’aviation russe à Kharkov servait régulièrement aux mercenaires. C'est ce qu'a déclaré à Sputnik Vassili Prozorov, ex-lieutenant-colonel du Service de sécurité ukrainien (SBU).
"Ce bâtiment était utilisé périodiquement. Les groupes y ont vécu, puis ont déménagé et sont revenus après un temps. Gardez à l'esprit que les mercenaires européens et américains sont gâtés niveau confort. Ils choisissent le plus souvent des hôtels ou des demeures de campagne pour se loger, plutôt que dans des abris et des casemates", a déclaré l’ancien du renseignement ukrainien.
La même logique était à l’œuvre avec le Park Hotel de Kharkov, lui aussi ciblé par l’armée russe quelques jours auparavant.
Trouble jeu de Paris
La France a beau nier la présence de ses mercenaires en Ukraine, ces derniers sont bien conscients du camp dans lequel se trouve Paris, ajoute Vassili Prozorov.
"Paris soutient Kiev, y envoie du matériel militaire, des munitions et de l'argent. Les mercenaires sont conscients de cette approche des autorités et, bien entendu, n'ont pas peur des conséquences de la part de leurs autorités", explique-t-il ainsi.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant que nombre des combattants occidentaux en Ukraine partagent des idéaux fascistes ou néo-nazis, souligne l’expert en renseignements. La réécriture de l’histoire par certains gouvernements débouche sur la montée en puissance d’idéologies extrêmes.
"On observe une augmentation du nombre de partisans des croyances nazies et fascistes dans le monde entier. Et la faute en revient aux gouvernements occidentaux, qui ont commencé à revoir l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est qu’en déformant le sens de l’Union soviétique et de l’Armée rouge qu’ils ont simultanément réussi à blanchir le nazisme et à accroître la popularité de ces idées", souligne ainsi Vasily Prozorov.
Ce 17 janvier, les forces russes avaient frappé un point de déploiement de mercenaires étrangers à Kharkov. Plusieurs français faisaient partie du lot. "La France n'a pas de mercenaires, ni en Ukraine, ni ailleurs", avait alors assuré le ministère des Affaires étrangères. Plusieurs témoignages sont depuis venus battre en brèche cette affirmation.
