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Présidentielle 2023 en RDC: qui sont les candidats favoris?
Présidentielle 2023 en RDC: qui sont les candidats favoris?
Sputnik Afrique
Le 20 décembre, les élections du Président et du parlement auront lieu en RDC. Quatre candidats, à savoir Félix Tshisekedi, Moise Katumbi, Martin Fayulu et... 18.12.2023, Sputnik Afrique
2023-12-18T16:25+0100
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Au moins 22 candidats sont en lice pour le premier tour de la présidentielle qui aura lieu le 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Parmi les favoris figurent le Président sortant Félix Tshisekedi, l'homme d'affaires Moise Katumbi, le chef de l'opposition Martin Fayulu et le médecin Denis Mukwege.Les possibles gagnants de la présidentielle 2023 en RDCIls sont au nombre de quatre et chacun d'eux à ses particularités qui seront jugées par l'électorat congolais.Felix Tshisekedi, 60 ansFils de l'icône de l'opposition Étienne Tshisekedi, le Président sortant a vu la première moitié de sa présidence sapée par les partisans de son prédécesseur, Joseph Kabila, et été confronté à l'impact de la pandémie de Covid-19. Depuis lors, il a supervisé l'une des croissances économiques les plus rapides d'Afrique grâce à l'industrie florissante du cuivre et du cobalt du pays. Cela lui a permis de tripler le budget et surtout de tenir sa promesse de gratuité de l'éducation primaire. Il a réparé les relations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, (BM) a rejoint la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et a gagné le soutien des États-Unis sans s'aliéner la Chine, le plus grand partenaire commercial du Congo.Mais la performance macroéconomique relativement forte intervient au milieu d'une recrudescence massive de la violence dans l'est du Congo, qui fait près de sept millions de déplacés, selon les Nations unies. Le Président Tshisekedi a essayé de placer la plus grande partie du blâme sur le Rwanda voisin, qui soutient le groupe rebelle du M23, selon les experts américains et de l'Onu. Il n'a pas initié la violence dans l'est du Congo, qui dure depuis près de trois décennies, mais n'a pas été en mesure d'y mettre fin non plus, et ses adversaires savent que c'est sa plus grande faiblesse. Moise Katumbi, 58 ansL'ancien gouverneur de la province de Katanga, la plus riche en cuivre du pays, est considéré par les observateurs comme le rival le plus puissant du Président sortant. M.Katumbi est l'un des hommes d'affaires les plus riches de RDC, ce qui aide à faire campagne dans un pays de la taille de l'Europe occidentale aux infrastructures limitées.Il a fait fortune dans les services miniers. Ses références populistes sont renforcées par le fait qu’il détient de longue date le Tout Puissant Mazembe, l'une des équipes de football les plus fameuses d'Afrique. Il bénéficie également du soutien de quatre autres candidats, dont un ancien Premier ministre qui a démissionné pour le soutenir.Pour autant, le principal conseiller de ce candidat à la présidentielle est en prison pour collaboration présumée avec le Rwanda et le porte-parole de son parti a été assassiné en juillet. Ses récents rassemblements de campagne ont été marqués par la violence des partisans de l'opposition.Martin Fayulu, 67 ansAncien dirigeant d'Exxon-Mobil, il a officiellement terminé deuxième derrière Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018. Il se considère toujours comme le gagnant, ce que la mission massive d'observation électorale de l'Église catholique et les résultats divulgués de la commission électorale ont soutenu.M.Fayulu s’affirme incorruptible et a déclaré à Bloomberg en novembre qu'il dirigeait sa campagne sur de petits dons, au lieu de donner de l'argent comme de nombreux candidats le font au Congo. Il a perdu les principaux soutiens de sa dernière candidature présidentielle, notamment l’homme politique et d’affaires Moïse Katumbi, qui l’avait soutenu depuis son exil en 2018.Mais sa position intransigeante après ce vote pourrait attirer les électeurs congolais, d'autant plus qu'il a refusé de rejoindre le gouvernement et a été le critique le plus virulent de la commission électorale actuelle.Denis Mukwege, 68 ansC'est un gynécologue réputé pour son travail avec les victimes des nombreux conflits de l'est du Congo. Il est spécialiste du traitement des fistules, une déchirure traumatique qui peut arriver aux femmes qui subissent un travail difficile et dans certains cas de violence sexuelle extrême. Son travail à l'hôpital Panzi dans la province du Sud-Kivu et son plaidoyer inlassable lui ont valu des adeptes célèbres du monde entier et le prix Nobel de la Paix 2018.Il était un franc critique de l'ex-Président Joseph Kabila, qui avait violemment prolongé son dernier mandat de deux ans supplémentaires. Il a aussi fait l'objet d'années de menaces de mort et d'une tentative d'assassinat. Il est resté profondément critique à l'égard de M.Tshisekedi et de son incapacité à mettre fin à la violence dans l'est du Congo.Précédemment, le Conseil de sécurité de l'Onu avait accepté que la mission de l'Onu en RDC (Monusco) apporte un appui logistique aux élections générales prévues le 20 décembre.
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Présidentielle 2023 en RDC: qui sont les candidats favoris?
16:25 18.12.2023 (Mis à jour: 19:54 18.12.2023) Le 20 décembre, les élections du Président et du parlement auront lieu en RDC. Quatre candidats, à savoir Félix Tshisekedi, Moise Katumbi, Martin Fayulu et Denis Mukwege, partent favoris pour le fauteuil présidentiel. Voici quelques informations sur ces champions.
Au moins 22 candidats sont en lice pour le premier tour de la présidentielle qui aura lieu le 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Parmi les favoris figurent le Président sortant Félix Tshisekedi, l'homme d'affaires Moise Katumbi, le chef de l'opposition Martin Fayulu et le médecin Denis Mukwege.
Les possibles gagnants de la présidentielle 2023 en RDC
Ils sont au nombre de quatre et chacun d'eux à ses particularités qui seront jugées par l'électorat congolais.
Fils de l'icône de l'opposition Étienne Tshisekedi, le Président sortant a vu la première moitié de sa présidence sapée par les partisans de son prédécesseur, Joseph Kabila, et été confronté à l'impact de la pandémie de Covid-19. Depuis lors, il a supervisé l'une des croissances économiques les plus rapides d'Afrique grâce à l'industrie florissante du cuivre et du cobalt du pays. Cela lui a permis de tripler le budget et surtout de tenir sa promesse de gratuité de l'éducation primaire. Il a réparé les relations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, (BM) a rejoint la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et a gagné le soutien des États-Unis sans s'aliéner la Chine, le plus grand partenaire commercial du Congo.
Mais la performance macroéconomique relativement forte intervient au milieu d'une recrudescence massive de la violence dans l'est du Congo, qui fait près de sept millions de déplacés, selon les Nations unies. Le Président Tshisekedi a essayé de placer la plus grande partie du blâme sur le Rwanda voisin, qui soutient le groupe rebelle du M23, selon les experts américains et de l'Onu. Il n'a pas initié la violence dans l'est du Congo, qui dure depuis près de trois décennies, mais n'a pas été en mesure d'y mettre fin non plus, et
ses adversaires savent que c'est sa plus grande faiblesse.
L'ancien gouverneur de la province de Katanga, la plus riche en cuivre du pays, est considéré par les observateurs comme le rival le plus puissant du Président sortant. M.Katumbi est l'un des hommes d'affaires les plus riches de RDC, ce qui aide à faire campagne dans un pays de la taille de l'Europe occidentale aux infrastructures limitées.
Il a fait fortune dans les services miniers. Ses références populistes sont renforcées par le fait qu’il détient de longue date le Tout Puissant Mazembe, l'une des équipes de football les plus fameuses d'Afrique. Il bénéficie également du soutien de quatre autres candidats, dont un ancien Premier ministre qui a démissionné pour le soutenir.
Pour autant, le principal conseiller de ce candidat à la présidentielle est en prison pour collaboration présumée avec le Rwanda et le porte-parole de son parti a été assassiné en juillet. Ses récents rassemblements de campagne ont été marqués par la violence des partisans de l'opposition.
Ancien dirigeant d'Exxon-Mobil, il a officiellement terminé deuxième derrière Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018. Il se considère toujours comme le gagnant, ce que la mission massive d'observation électorale de l'Église catholique et les résultats divulgués de la commission électorale ont soutenu.
M.Fayulu s’affirme incorruptible et a déclaré à Bloomberg en novembre qu'il dirigeait sa campagne sur de petits dons, au lieu de donner de l'argent comme de nombreux candidats le font au Congo. Il a perdu les principaux soutiens de sa dernière candidature présidentielle, notamment l’homme politique et d’affaires Moïse Katumbi, qui l’avait soutenu depuis son exil en 2018.
Mais sa position intransigeante après ce vote pourrait attirer les électeurs congolais, d'autant plus qu'il a refusé de rejoindre le gouvernement et a été le critique le plus virulent de la commission électorale actuelle.
C'est un gynécologue réputé pour son travail avec les victimes des nombreux conflits de l'est du Congo. Il est spécialiste du traitement des fistules, une déchirure traumatique qui peut arriver aux femmes qui subissent un travail difficile et dans certains cas de violence sexuelle extrême. Son travail à l'hôpital Panzi dans la province du Sud-Kivu et son plaidoyer inlassable lui ont valu des adeptes célèbres du monde entier et le prix Nobel de la Paix 2018.
Il était un franc critique de l'ex-Président Joseph Kabila, qui avait violemment prolongé son dernier mandat de deux ans supplémentaires. Il a aussi fait l'objet d'années de menaces de mort et d'une tentative d'assassinat. Il est resté profondément critique à l'égard de M.Tshisekedi et de son incapacité à mettre fin à la violence dans l'est du Congo.
Précédemment, le Conseil de sécurité de l'Onu avait accepté que la mission de l'Onu en RDC (Monusco) apporte un appui logistique
aux élections générales prévues le 20 décembre.