"Les pays coloniaux exercent encore une pression en Afrique", constate un ministre sierra-léonais

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Julius Mattai, ministre des Mines de la Sierra Leone - Sputnik Afrique, 1920, 28.11.2023
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Malgré la décolonisation, les Occidentaux continuent d’influer sur le cours des affaires africaines, a expliqué à Sputnik Julius Mattai, ministre des Mines de la Sierra Leone. Les pays du continent doivent affirmer leur souveraineté et ont le droit de développer des partenariats avec qui bon leur semble, a-t-il souligné.
Une ère coloniale qui laisse encore des traces. Certains pays occidentaux continuent de s’ingérer dans les affaires africaines, même après les processus de décolonisation, a déclaré à Sputnik Julius Mattai, ministre des Mines de la Sierra Leone.
Les pays du G7 et du G20 continuent de "dicter" la conduite à l’Afrique, en décalage avec les besoins et aspirations de pays du continent eux-mêmes, a souligné le responsable. Ce qui débouche sur une forme de néocolonialisme.
"Certains des anciens pays coloniaux exercent encore indirectement une pression sur nos gouvernements par le biais de réformes démocratiques et de d'autres outils politico-économiques. De sorte que le colonialisme s'est transformé en ce que certains appellent le néocolonialisme", a ainsi déclaré le ministre.

Choisir ses partenaires

Dans un monde de plus en plus multipolaire, l’Afrique doit sortir de ces logiques néocoloniales, pour pouvoir choisir les partenariats qui bénéficieront le plus à son développement, a encore souligné Julius Mattai.
"Nous nous dirigeons désormais vers un monde multipolaire, avec ce que cela comporte ses défis et ses opportunités. Nous devrions recevoir du respect, nous devrions avoir la latitude et le temps pour choisir nos amis, sans aucune pression, pour nous permettre de nous développer sur la base de notre culture, de notre tradition, en respectant également les autres", explique-t-il ainsi.
La Russie doit notamment pouvoir apporter son expertise et ses investissements dans le domaine minier, si cela est bénéfique au secteur. Des réunions de haut niveau se sont d’ailleurs déjà déroulées entre le ministère des Mines et des sociétés russes de premier plan comme Alrosa, Rusal ou RosGeo.
Cette dernière compagnie a notamment apporté une contribution intéressante dans la géophysique aéroportée, qui permet de compiler des données géophysiques depuis les airs, a salué Julius Mattai. Des recherches qui permettront de localiser de nouveaux minéraux utiles à l’économie verte, comme le lithium, le coltan ou le nickel, dans le but de potentiellement diversifier la production de la Sierra-Leone, surtout connu pour son or, son fer et son bauxite.
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