L’enseignement russe contribue au développement de la Sierra Leone, selon une ministre du pays
21:09 22.11.2023 (Mis à jour: 13:53 23.11.2023)
© SputnikHaja Ramatulai Wurie (Sierra Leone), ministre de l'enseignement technique et supérieur de la République de Sierra Leone, PhD
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À la fin des années 1950 les premiers Africains, en quête de formation sont arrivés en Union soviétique. Parmi eux, des étudiants sierra-léonais, qui ayant fait leur cursus scolaire en Union soviétique ou en Russie ont apporté une aide au développement de leur pays, a déclaré à Sputnik Afrique le ministre de l'Enseignement technique et supérieur.
Des milliers d'étudiants sierra-léonais ont reçu une éducation supérieure en Union soviétique et en Russie. À leur retour, ils ont mis leurs connaissances au service du développement de la nation ouest-africaine, a annoncé à Sputnik Afrique Haja Ramatulai Wurie, ministre de l'Enseignement technique et supérieur de la République de Sierra Leone.
"Nous avons des milliers d'étudiants qui en ont déjà bénéficié, qui sont rentrés chez eux et qui ont apporté les connaissances et les idées qu'ils ont acquises pendant leurs études en Russie. Ils ont été en mesure d'appliquer ces connaissances en Sierra Leone et ont contribué de manière considérable au développement national", a-t-elle indiqué.
Selon elle, l'éducation russe est "très attrayante" pour la Sierra Leone parce qu'en plus de donner aux jeunes les compétences dont ils ont besoin pour s’épanouir dans leurs secteurs techniques respectifs, elle offre également l’occasion "de se familiariser avec la culture d'autres régions du monde".
La Sierra Leone souhaite la signature d'autres accords
La Sierra Leone et la Russie ont déjà conclu un accord visant à former des étudiants du pays ouest-africain dans les universités russes, en particulier dans le domaine de la médecine, note Mme Wurie. Cette dernière a espéré qu'un nouvel accord, renforçant le précédent, serait signé lors de la conférence "Africa's Path to 17 SDGs: Integrated Approach" organisée par l'Université de l'amitié des peuples de Russie (RUDN) à Moscou du 21 au 24 novembre.
"Vous pouvez également tirer des enseignements de leurs opportunités, de leurs expériences, de leurs idées intégrées et voir ce qui pourrait s'appliquer à votre contexte. Cela crée une plateforme de partage des connaissances qui vise à atteindre cet objectif universel qu'est la réalisation des ODD [objectifs de développement durable]", a déclaré Ramatulai Wurie.
La ministre s’est rendue en Russie dans le cadre de cette conférence qui est une plateforme de partage des connaissances avec toutes les parties prenantes travaillant sur les mêmes questions.
Poursuivre le partenariat gagnant-gagnant
Cependant, la ministre sierra-léonaise a expliqué à Sputnik Afrique que la Russie et la Sierra Leone souhaitaient continuer à travailler sur des solutions durables, notant que la durabilité implique la protection des investissements.
"Nous sommes impatients de poursuivre notre partenariat. Je pense qu'il y a des avantages mutuels pour les deux parties et qu'en travaillant ensemble, nous pourrons mettre toutes nos ressources sur la table, travailler de manière concertée, identifier et co-créer des solutions ensemble de manière durable", a-t-elle souligné.
De même, Mme Wurie a conclu que le gouvernement du pays ouest-africain "apprécie profondément" le partenariat égal avec l'Union soviétique et la Russie depuis plus de 60 ans, qui a "contribué" à son programme de développement.
Forum organisé en Tanzanie
Début novembre, l'agence de coopération russe Rossotroudnichestvo a organisé un forum de diplômés universitaires russes à Dar-es-Salaam, en Tanzanie. Plus de 150 personnes, pour la plupart originaires de pays africains, ont participé à cet événement appelé à mettre l'accent sur le développement des relations entre les organisations éducatives russes et étrangères.
Pavel Schevtsov, directeur adjoint de Rossotrudnichestvo, avait déclaré à Sputnik Afrique que l'objectif principal du forum était de montrer que la Russie apprécie les diplômés des universités soviétiques et russes qui partagent la vision de Moscou du présent et de l'avenir.
À l'heure actuelle, le nombre d'étudiants africains en Russie dépasse les 35.000. L'interaction de Moscou avec les pays africains dans le domaine de l'éducation remonte à plus de 60 ans.