Washington diabolise les pays qui résistent à son hégémonie, selon un analyste

© AFP 2023 MANDEL NGANLe Capitole à Washington, en novembre 2023
Le Capitole à Washington, en novembre 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 21.11.2023
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Pour lutter contre les opposants à l’intention de Washington de diriger le monde entier, celui-ci les fait passer pour une source de maux. En général, sa politique en Ukraine, au Moyen-Orient et en Asie ne sont que des éléments de sa ligne conductrice, ont commenté auprès de Sputnik des analystes serbe et turc, le récent article de Biden.
Les États-Unis tentent de faire passer les pays opposants à leur hégémonie pour des "maux", a fait savoir auprès de Sputnik un analyste politique serbe interrogé au sujet de l’article de Joe Biden publié dans le Washington Post.
"C'est cela le truc. En fait, les États-Unis veulent gouverner le monde, et ceux qui y résistent doivent être présentés comme étant une source de mal et de problèmes. C’est une chose simple, mais cela ne marchera plus", a déclaré Branko Pavlović commentant la réflexion du Président américain, selon laquelle "Poutine et le Hamas luttent pour effacer de la carte leurs démocraties voisines".
Tout de même, le dirigeant américain reconnaît le fait que les États-Unis mènent une guerre par procuration contre la Russie, poursuit l'expert. Un aveu nécessaire afin d’expliquer à la population pourquoi il est si important de continuer à fournir une assistance militaire à l'Ukraine, ce qui représente un certain intérêt stratégique pour l'Amérique elle-même.
Dans son ensemble, le texte de Biden est rempli de rhétoriques dénuées de sens tentant de justifier l’échec de la politique étrangère américaine, indique M. Pavlović.
Selon lui, la position américaine est aujourd'hui beaucoup plus faible qu'elle ne l'était lorsqu'elle a provoqué le conflit en Ukraine. Elle s’explique aussi par son soutien à la campagne militaire de Netanyahou, qui s'est transformée en un nettoyage ethnique à Gaza qui est condamné sans équivoque, même par les citoyens israéliens et américains, note-t-il.

Ingérence dans la politique palestinienne

Quant à l’éventuel futur de la Palestine, un autre politologue a estimé que les observations de Joe Biden désignent l’intention américaine de former avec ses alliés européens et Israël un nouveau gouvernement après les hostilités à Gaza:

"Biden souligne ouvertement dans son article que la politique américaine en Asie, au Moyen-Orient et en Ukraine n’en fait qu’une. Il ressort clairement de l'article que la priorité des États-Unis est d'assurer la sécurité d'Israël et de le maintenir dans une position de force. Cette priorité repousse évidemment au second plan toute la rhétorique de Washington sur l’importance des valeurs démocratiques et des libertés", a déclaré l’expert turc Bilal Sambur.

Le 18 novembre, Joe Biden avait écrit une tribune dans le Washington Post, déclarant que les États-Unis étaient "la nation essentielle", sur laquelle le "monde compte pour résoudre les problèmes de notre époque". Dans ce texte, il s’était par ailleurs félicité une nouvelle fois des livraisons d’armes américaines à Kiev et avait proposé une solution à deux États pour régler la crise israélo-palestinienne.
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