L’Afrique doit "réduire [sa] dépendance énergétique", assure un ministre du Malawi

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Centrale solaire  - Sputnik Afrique, 1920, 17.11.2023
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Les pays africains doivent renforcer leur secteur énergétique, en misant en particulier sur le renouvelable, pour ne plus dépendre que d’eux-mêmes, a déclaré Ibrahim Matola, ministre malawite de l’Énergie.
Secteur clef. Les pays africains ont tout intérêt à capitaliser sur les nouvelles sources d’énergie, pour se développer mais aussi exporter les surplus, a déclaré le ministre malawite de l’Énergie, Ibrahim Matola, lors du forum MEDays de Tanger.
"L'efficacité de l'économie africaine dépend des investissements dans les énergies renouvelables, qui contribuent à réduire la dépendance énergétique des pays africains et à stimuler certaines industries", a-t-il ainsi expliqué.
Un constat partagé par Abderrahim el-Hafidi, directeur de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) du Maroc. Le responsable a rappelé que l’Afrique possédait 12% des réserves mondiales de pétrole et 8% des réserves de gaz. Un potentiel à exploiter, sans pour autant tourner le dos aux énergies vertes. Le solaire peut par exemple permettre d’électrifier le continent, voire d’exporter de l’électricité vers l’Europe, a souligné le ministre.
"La production moyenne de rayonnement solaire en Afrique aujourd'hui est de 2.100 kWh par mètre carré. Il est nécessaire d'exploiter ces opportunités non seulement pour répondre aux besoins en électricité du continent, mais aussi pour l'exporter vers l'Europe à des prix compétitifs", a ainsi déclaré le responsable.
Des investissements énergétiques permettraient aussi de contrecarrer la hausse des prix mondiaux et de limiter la dépendance africaine à l’égard des marchés, a encore affirmé Abderrahim el-Hafidi.

L’Afrique et les énergies vertes

Plusieurs pays du continent ont déjà fait le pari des énergies vertes. L’hydrogène vert a notamment le vent en poupe au Maghreb. L’Algérie ambitionne ainsi d’ouvrir quatre sites de production d’ici 2024. Le Maroc discute également avec le conglomérat indien Adani Group pour produire de l’hydrogène vert puis l’exporter vers l’Europe. La Namibie pourrait aussi devenir un acteur africain du secteur et ainsi donner un coup de fouet à son PIB, selon le gouverneur de la Banque centrale, Johannes Gawaxab.
D’autres pays tentent d’explorer la piste nucléaire et se tournent vers l’expertise russe pour concrétiser leurs efforts. Le géant Rosatom est déjà en train de construire la première centrale nucléaire d’Égypte, à El-Dabaa. L’Ouganda, le Burundi et l’Éthiopie ont aussi signé des partenariats avec Moscou à divers niveaux.
Fin septembre, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait déjà affirmé que le développement du secteur énergétique devait être l’une des priorités du continent. Les transports, l’industrie, l’électricité doivent en particulier bénéficier d’investissements verts, avait souligné le dirigeant.
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