La construction d’une usine de "fer vert" démarre dans ce pays d’Afrique, une première

© Sputnik . Alekseï Babouchkine / Accéder à la base multimédiaWindhoek, capitale namibienne
Windhoek, capitale namibienne - Sputnik Afrique, 1920, 05.11.2023
S'abonner
Misant sur la production industrielle de fer à zéro émission de CO2, la Namibie entend lancer la construction de sa première usine, alimentée par l’énergie solaire, qui devrait être mise en service fin 2024, selon la société HyIron. Le métal sera fabriqué à partir d’hydrogène, lui aussi produit localement.
La Namibie s’apprête à commencer la construction d’une usine qui produira du fer avec l’utilisation d’énergie solaire et d’hydrogène dans le cadre du projet Oshivela, a annoncé la société namibienne HyIron.
"Dans la première phase du projet, une production annuelle de 15.000 tonnes de DRI (Fer à Réduction Directe) est prévue. Avec un démarrage prévu fin 2024, Oshivela sera l’un des plus grands sites de production primaire de fer vert au monde. Déjà à ce stade, le projet devrait éviter 27.000 émissions de CO₂ par an, soit l’équivalent de 50 % des émissions de CO2 de l’industrie électrique namibienne", indiqué HyIron sur son site officiel.
L’usine sera construite dans la région d'Erongo, dans l’ouest du pays, selon le journal The Namibian Sun. Première du genre dans ce pays africain, elle devra aussi devenir l’une des premières du continent, indique le Conseil namibien de promotion et de développement des investissements (NIPDB) du Bureau de la présidence, cité par le quotidien.

Hydrogène vert, énergie solaire et éolienne

Le projet sidérurgique Oshivela de HyIron doit démarrer le 6 novembre. Il fait également partie du programme namibien d’hydrogène vert. Fabriqué localement, l’hydrogène sera utilisé pour produire du fer spongieux (fer à réduction directe) qui servira de base pour la production de l’acier, a noté de son côté le commissaire namibien à l'hydrogène vert, James Mnyupe, cité par le média.
Selon HyIron, une centrale solaire et éolienne sera construite pour fournir l'électricité nécessaire à la production d'hydrogène vert par électrolyse.

Faire partie d’une stratégie internationale

L'élimination du carbone de l'industrie sidérurgique est l'un des défis les plus importants à l'échelle mondiale dans la lutte contre le changement climatique, explique le NIPDB.
Selon les développeurs cités par Trends in Africa, le projet est conçu pour répondre à la demande mondiale croissante de fer, qui devrait passer de 1,9 milliard de tonnes par an actuellement, à 2,2 milliards de tonnes d'ici 2030, ce qui nécessitera une augmentation de la capacité de production de 50 millions de tonnes chaque année.
Un autre pays du continent, l’Afrique du Sud, s’engage à réaliser la transition industrielle. En 2023, un atelier a été organisé par le gouvernement sud-africain pour l'élaboration d'une feuille de route nationale pour la décarbonation de l'industrie sidérurgique du pays.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала